Ghaza : Un génocide méthodique orchestré par l’entité sioniste
Depuis le 7 octobre 2023, la bande de Ghaza subit une agression systématique d’une brutalité sans précédent, révélant un schéma calculé d’anéantissement urbain et humain, un processus de nettoyage ethnique, un génocide pur et simple. Les chiffres sont à la fois accablants et révélateurs : 45.059 martyrs, 107.041 blessés, majoritairement des femmes et des enfants, et plus de 11.000 personnes portées disparues sous les décombres, témoignent d’une stratégie génocidaire délibérée. L’occupation sioniste ne mène pas simplement une guerre, mais perpètre une extermination méthodique d’une population civile, ciblant systématiquement chaque aspect de la vie palestinienne. La ville de Rafah, dernier refuge des déplacés, illustre parfaitement cette politique d’éradication. Selon le maire Ahmed Al-Soufi, les forces d’occupation ont littéralement transformé la ville en zone sinistrée, détruisant et rasant méthodiquement les maisons, les infrastructures et les établissements de services, rendant délibérément la zone invivable. Cette stratégie de destruction totale ne se limite pas à Rafah mais s’étend à l’ensemble de la bande de Ghaza, notamment dans les zones de Khan Younis et du nord de Ghaza. L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a documenté quatre méthodes systématiques de destruction : bombardements par robots et barils explosifs, frappes aériennes avec missiles destructeurs, poses d’explosifs et bombardements à distance. Cette approche dépasse la simple opération militaire et constitue ce que l’organisation qualifie de « génocide civilisationnel », visant non seulement à éliminer la population mais à effacer toute trace culturelle et historique palestinienne. Les attaques ciblent délibérément des sites civils essentiels : hôpitaux, écoles, mosquées, églises, musées, centres culturels et universités. L’hôpital Kamal Adwan illustre cette réalité horrifiante : selon l’Organisation mondiale de la santé, ses conditions sont « épouvantables », avec des infrastructures médicales systématiquement détruites, privant les populations de soins élémentaires. Les Nations Unies ont condamné à plusieurs reprises ces bombardements ciblant des lieux refuge, comme l’école Sheikh Jamil à Khan Younis, transformée en « arène de mort et de destruction » où des centaines d’enfants, de femmes et de personnes âgées ont été massacrés. La dimension humanitaire de cette agression est tout aussi calculée. Le Programme alimentaire mondial rapporte que deux millions de personnes sont confrontées à une faim aiguë, avec seulement un tiers des camions nécessaires autorisés. L’UNRWA alerte sur une crise alimentaire critique : seulement six boîtes de lait restantes pour 8.500 nouveau-nés, menaçant directement leur survie. La situation est si catastrophique que près de 19.000 enfants palestiniens ont été hospitalisés pour malnutrition aiguë ces quatre derniers mois. Les déplacements forcés font également partie de cette stratégie d’épuration. L’OCHA rapporte des ordres d’évacuation successifs touchant des zones s’étendant sur plus de cinq kilomètres, forçant les populations civiles à des déplacements permanents, sans protection ni services de base. L’ampleur de la destruction est telle que l’entité sioniste cherche à désintégrer complètement le tissu social, culturel et humain palestinien. Chaque bombardement, chaque déplacement, chaque privation de ressources vitales participe d’un plan systémique visant à rayer Ghaza de la carte, non seulement physiquement mais aussi culturellement. Face à cette barbarie, la communauté internationale reste désespérément passive, se contentant de déclarations sans action concrète, perpétuant ainsi ce qui restera comme l’un des génocides les plus documentés de l’histoire contemporaine.
Lyes Saïdi