Manifestations massives à New York et à Paris : Le monde reste mobilisé pour Ghaza
La mobilisation internationale en faveur de la Palestine ne faiblit pas, comme en témoignent les manifestations massives qui se sont déroulées ce week-end à New York et dans plusieurs villes de France. Ces rassemblements interviennent dans un contexte particulièrement dramatique, alors que l’agression sioniste contre la bande de Ghaza entre dans son quinzième mois avec un bilan humain catastrophique de plus de 45.227 martyrs et 107.573 blessés, majoritairement des femmes et des enfants. À New York, des milliers de manifestants ont investi les rues en pleine période des fêtes de fin d’année, choisissant stratégiquement l’une des journées de shopping les plus importantes du calendrier américain pour maximiser l’impact de leur message. Les manifestants ont saisi cette occasion pour interpeller directement l’opinion publique américaine et les décideurs politiques sur leur responsabilité dans la poursuite du conflit. Au cœur de leurs revendications figure l’exigence d’un arrêt immédiat du financement américain de l’agression sioniste, alors que l’aide militaire continue d’alimenter une machine de guerre qui a non seulement causé des pertes humaines massives mais a également entraîné une destruction systématique des infrastructures palestiniennes.
En France, la mobilisation a pris une forme particulièrement symbolique avec l’organisation de veillées aux flambeaux devant de nombreuses mairies à travers le pays. Ces rassemblements, coordonnés par une centaine d’associations de soutien à la cause palestinienne, ont porté des revendications précises et multiples. Les manifestants ont réclamé un cessez-le-feu « immédiat et pérenne à Ghaza » ainsi que « l’ouverture de tous les points de passage » pour l’aide humanitaire. Ils ont également exigé la fin de la colonisation et de l’impunité de l’entité sioniste, tout en appelant au respect du droit au retour des réfugiés palestiniens et à la libération des plus de 10.000 prisonniers politiques palestiniens détenus en violation du droit international. L’indignation face à la politique de famine et d’extermination menée contre la population palestinienne s’est exprimée avec force dans les rassemblements français. Les manifestants ont particulièrement insisté sur l’importance de soutenir l’UNRWA, tant sur le plan matériel que politique, et d’appliquer sans restriction les décisions de la Cour Pénale Internationale. Le message était clair : « Nous n’acceptons aucune immunité pour les criminels de guerre », ont scandé les participants. Les manifestants français ont également appelé à des sanctions diplomatiques et économiques concrètes contre l’entité sioniste, notamment l’instauration d’un embargo sur toutes les livraisons d’armes, de munitions et de composants militaires. Ils ont par ailleurs dénoncé « la complicité » des autorités françaises avec l’entité sioniste et réitéré leur appel à la reconnaissance par la France de l’État de Palestine dans le cadre du droit du peuple palestinien à l’autodétermination. Une attention particulière a été portée au sort des enfants palestiniens, principales victimes de cette guerre génocidaire. Les associations organisatrices ont rappelé les chiffres effroyables : près de 20.000 enfants tués et des milliers d’autres amputés et handicapés à vie, faisant de Ghaza la région comptant le plus grand nombre d’enfants amputés par habitant au monde. « Privés d’école, profondément traumatisés, ils subissent des souffrances quotidiennes indescriptibles », ont souligné les organisateurs, appelant la communauté internationale à ne plus « continuer à détourner le regard ». La programmation d’autres rassemblements en solidarité avec les enfants de Palestine témoigne de la détermination des mouvements de solidarité à maintenir la pression. Des initiatives symboliques sont prévues, comme le recueil de dessins et de messages d’enfants qui seront lus et affichés, ainsi que l’allumage de bougies représentant le nombre d’enfants Ghazaouis morts chaque jour depuis octobre 2023.
Ces manifestations simultanées à New York et en France s’inscrivent dans un mouvement plus large de solidarité internationale qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Elles témoignent de la mobilisation croissante de la société civile face à ce qui est désormais ouvertement qualifié de génocide par de nombreux observateurs. L’ampleur de ces mobilisations, particulièrement significative en cette période de fêtes, envoie un message fort aux décideurs politiques sur la nécessité d’agir pour mettre fin à cette tragédie humanitaire qui a transformé la bande de Ghaza en un vaste champ de ruines où la survie quotidienne relève du défi pour une population civile prise au piège des bombardements et du blocus.
Chokri Hafed