Après son retour avec les Verts: Les ambitions de Farès Chaïbi
Dans un entretien accordé à la télévision de la Fédération Algérienne de Football (FAF) en cette fin décembre, Farès Chaïbi s’est livré avec franchise sur son retour en équipe nationale d’Algérie, clarifiant notamment sa relation avec le sélectionneur Vladimir Petkovic après plusieurs mois d’absence en sélection.
Le milieu de terrain de l’Eintracht Francfort, qui avait été écarté pendant trois rassemblements consécutifs avant de faire son retour en novembre, a profité de cette interview pour lever le voile sur ce qui avait été perçu comme des tensions avec le staff technique des Fennecs. Le joueur de 22 ans, formé à Toulouse, a d’abord tenu à réaffirmer son attachement profond au maillot national : « Être de retour en équipe nationale, ça fait super plaisir. Ça me tient à cœur. L’Algérie, c’est mon pays et je suis content à chaque fois de jouer pour cette équipe », a-t-il déclaré avant d’ajouter avec encore plus d’emphase : « L’Algérie, c’est mon pays, c’est tout chez moi. Je suis 100% algérien ! J’ai toujours tout donné pour cette équipe et je le ferai jusqu’à la fin de ma carrière internationale, inshallah. » La question de son absence prolongée en sélection, qui avait alimenté de nombreuses spéculations dans les médias, a été frontalement abordée par l’ancien Toulousain. Des rumeurs persistantes évoquaient notamment un différend avec Petkovic suite au match contre la Bolivie en mars, où Chaïbi aurait mal accepté son remplacement à la mi-temps. D’autres sources mentionnaient un manque d’implication aux entraînements et même un accrochage avec son coéquipier Ismaël Bennacer. Face à ces allégations, le milieu de terrain a choisi de clarifier la situation, révélant avoir pris l’initiative d’une discussion franche avec son sélectionneur. « J’ai eu une discussion, elle a été très importante et très bénéfique pour le coach et pour moi aussi », a-t-il expliqué. « En fait, en début de saison, j’étais performant et il ne me prenait pas ; après j’étais moins performant, donc c’est normal qu’il ne me prenne toujours pas. Après mon début de saison où j’étais performant, je voulais savoir pourquoi je n’étais pas sélectionné. » Cette démarche proactive a permis, selon ses dires, de « crever un abcès qui n’existait pas », soulignant qu’il s’agissait simplement d’un malentendu avec son entraîneur. Reconnaissant envers Petkovic pour lui avoir redonné sa chance malgré une période compliquée en club, Chaïbi n’a pas manqué de saluer le soutien de son sélectionneur : « Je le remercie de m’avoir fait revenir ici alors que je ne passe pas une très bonne période en club. Ça fait plaisir d’avoir un coach qui nous soutient, même dans les moments difficiles. »
Son retour en sélection a coïncidé avec un moment historique pour le football algérien, puisque les Verts ont joué pour la première fois au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou. Une expérience qui a marqué le joueur : « C’était la première fois qu’on jouait à Tizi-Ouzou. L’ambiance et le stade étaient magnifiques. J’espère qu’on rejouera souvent là-bas. » Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025, une campagne que Chaïbi considère comme « presque parfaite », malgré quelques points laissés en route : « Les deux points qu’on a perdus en Guinée, c’était vraiment dans des conditions dures. Mais aller prendre un point là-bas, c’était un bon point qui nous a assuré la première place. Alhamdoulilah, c’est une phase de qualification pleine. »
Désormais tourné vers l’avenir, le jeune international algérien affiche des ambitions élevées, particulièrement concernant les qualifications pour la Coupe du Monde 2026. « C’est le rêve de tout enfant. L’Algérie l’a manquée deux fois de suite, mais on va tout faire pour ne pas laisser échapper un seul point. Ces deux matchs de mars seront super importants », a-t-il affirmé avec détermination. Cette perspective de qualification mondiale représente un objectif majeur pour une équipe d’Algérie qui cherche à se racheter après avoir manqué le rendez-vous qatari en 2022. Le retour de Chaïbi en sélection, symbolisé par sa prestation sérieuse face au Liberia (victoire 5-1) en novembre, coïncide avec une amélioration de sa situation en club, où il a retrouvé une place de titulaire avec l’Eintracht Francfort (3 titularisations sur les 4 derniers matchs). Ces signes positifs laissent présager un début d’année 2025 prometteur pour le milieu de terrain, qui semble avoir définitivement tourné la page de cette période compliquée en sélection nationale.
M. Dahleb