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Graves crimes sionistes à l’hôpital Kamal Adwan

La situation humanitaire dans la bande de Ghaza continue de se dégrader dramatiquement alors que l’agression génocidaire sioniste entre dans son quinzième mois. Selon les derniers bilans communiqués par les autorités palestiniennes de la santé ce 30 décembre 2024, le nombre de martyrs s’élève désormais à 45.541 et celui des blessés à 108.338 depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023. Ces chiffres effroyables ne cessent de s’alourdir, avec trois nouveaux massacres perpétrés au cours des dernières 24 heures faisant 27 martyrs et 149 blessés supplémentaires. Le système de santé palestinien, délibérément ciblé par l’occupant, est aujourd’hui totalement anéanti dans le nord de Ghaza comme le confirme le Comité International de la Croix Rouge (CICR). Les dernières frappes contre les infrastructures médicales ont mis hors service l’hôpital Kamal Adwan, le dernier grand établissement qui était encore opérationnel dans cette zone. L’assaut particulièrement violent mené vendredi et samedi derniers contre cet hôpital illustre la brutalité de l’offensive : selon l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme, les forces d’occupation s’y sont rendues coupables de « graves crimes » incluant des meurtres délibérés, des exécutions sommaires et des agressions sexuelles contre les femmes du personnel médical et les déplacées qui s’y trouvaient. Le directeur de l’établissement, le Dr Hossam Abou Safiya, a été arrêté avec d’autres membres du personnel, suscitant l’indignation d’Amnesty International qui exige sa libération immédiate et sans condition. La destruction méthodique du système de santé palestinien laisse la population sans accès aux soins vitaux, comme le souligne Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de Médecins Sans Frontières (MSF) sur place. Elle témoigne que même les insignes humanitaires ne protègent plus les structures médicales, régulièrement prises pour cible malgré le partage systématique de leurs coordonnées GPS avec l’occupant. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne cesse d’appeler à l’arrêt des attaques contre les hôpitaux, rappelant que les hôpitaux Al-Ahli et Al-Wafa ont également été récemment endommagés par des frappes. Le volume de fournitures médicales parvenant à Ghaza reste dramatiquement insuffisant et toutes les évacuations médicales sont suspendues.

Les conditions de vie des plus de deux millions de Palestiniens pris au piège à Ghaza, dont la moitié sont des enfants, continuent de se détériorer.

L’hiver aggrave aggrave la situation humanitaire

L’arrivée de l’hiver aggrave encore leur situation : des pluies torrentielles et des tempêtes s’abattent sur l’enclave, causant déjà la mort par hypothermie de sept personnes déplacées vivant sous tente. La municipalité de Ghaza alerte sur son incapacité à faire face à cette situation, les réseaux d’égouts ayant été massivement endommagés par les bombardements. Louise Waterridge, responsable des urgences de l’UNRWA, décrit des conditions « horribles » pour une population privée de ses besoins les plus élémentaires. L’UNICEF s’alarme particulièrement du sort des enfants, dont beaucoup n’ont que des vêtements d’été pour affronter le froid. En Cisjordanie occupée, la situation est également dramatique dans les geôles de l’occupant. Les organisations de défense des droits des prisonniers rapportent qu’au moins 50 détenus palestiniens sont décédés depuis le 7 octobre, victimes de tortures, d’abus, de famine et de négligence médicale délibérée. Le dernier en date, Ashraf Mohammed Fakhri Abu Warda, 51 ans, originaire de Ghaza, ne souffrait d’aucun problème de santé avant son arrestation le 20 novembre 2023. Cette période est désormais considérée comme « la plus sanglante de l’histoire du mouvement des prisonniers depuis 1967 ». Face à ces crimes de guerre systématiques, les voix qui s’élèvent pour exiger un cessez-le-feu immédiat se multiplient dans la communauté internationale. Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Michael Martin, a ainsi appelé ce dimanche à « arrêter le massacre des civils palestiniens » et à augmenter l’aide humanitaire. L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme dénonce quant à lui « l’incapacité scandaleuse » du système international à protéger les civils et à mettre fin au génocide, estimant que l’inaction des États les rend « internationalement responsables de ces atrocités ». L’organisation appelle à une enquête immédiate des Nations unies sur les crimes commis par l’armée sioniste, notamment lors de l’assaut de l’hôpital Kamal Adwan, et à l’activation des mécanismes légaux pour poursuivre les responsables, qu’ils soient militaires ou politiques. Elle réitère également ses appels pour un embargo complet sur les armes à destination de l’entité sioniste et l’adoption de mesures concrètes pour protéger les civils palestiniens. Alors que l’agression entre dans sa deuxième année, la résistance du peuple palestinien face à cette entreprise génocidaire ne faiblit pas, malgré les destructions massives d’infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent. La solidarité internationale avec la cause palestinienne continue de se manifester à travers le monde, exigeant la fin immédiate des massacres et le respect du droit international humanitaire systématiquement bafoué par l’occupant.

Lyes Saïdi

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