Une année qui s’ouvre sur un monde en pleine reconfiguration géopolitique
2025 s’ouvre sur un monde en pleine reconfiguration géopolitique, marqué par le retour imminent de Donald Trump à la présidence des États-Unis et une nouvelle donne énergétique en Europe. L’arrêt du transit du gaz russe via l’Ukraine, après trente ans d’approvisionnement continu, redessine la carte énergétique du continent et soulève des questions cruciales sur la sécurité énergétique européenne. La victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines de novembre 2024 annonce un bouleversement majeur des relations internationales. Son retour à la Maison Blanche, prévu pour janvier 2025, suscite déjà des inquiétudes chez les alliés traditionnels des États-Unis, particulièrement en Europe. Les déclarations du président élu concernant l’OTAN et sa vision des relations avec la Russie laissent présager une redéfinition profonde de la politique étrangère américaine. Sur le front énergétique européen, la fin du transit du gaz russe via l’Ukraine marque un tournant historique. Cette rupture, anticipée mais néanmoins déstabilisante, pousse l’Union européenne à accélérer sa transition énergétique et à diversifier ses sources d’approvisionnement. Les terminaux GNL, développés ces dernières années, jouent désormais un rôle crucial. La Russie, de son côté, réoriente massivement ses exportations vers l’Asie, consolidant son partenariat stratégique avec la Chine. Le gazoduc Power of Siberia 2 symbolise cette réorientation géopolitique majeure, renforçant l’axe Moscou-Pékin dans un contexte de tensions persistantes avec l’Occident.
Chokri Hafed