Violations sionistes en Palestine occupée et au Liban: Une escalade sans précédent
L’escalade de la violence et des violations par l’entité sioniste en Palestine occupée et au Liban atteint des niveaux sans précédent en ce début d’année 2025, marquant une détérioration dramatique de la situation humanitaire et sécuritaire dans toute la région. Les derniers rapports et statistiques révèlent une intensification systématique des agressions contre les populations civiles, les infrastructures et les lieux de culte, témoignant d’une politique délibérée d’oppression et de destruction. En Cisjordanie occupée, l’année 2024 s’est achevée sur un bilan particulièrement alarmant avec pas moins de 16.612 violations documentées par l’Autorité palestinienne de résistance au mur et aux implantations. Dans le détail, ce sont 13.641 violations commises directement par l’armée d’occupation, auxquelles s’ajoutent 2.971 agressions perpétrées par les colons, dont dix assassinats de Palestiniens. La politique de destruction systématique des infrastructures palestiniennes s’est traduite par 684 opérations de démolition, tandis que 903 avis de démolition supplémentaires ont été émis, présageant de nouvelles destructions à venir. Plus grave encore, les autorités d’occupation ont confisqué 46.597 dunums de terres palestiniennes (environ 46,6 kilomètres carrés) sur la seule année écoulée, poursuivant leur politique d’expansion coloniale et de dépossession territoriale. La situation à El-Qods occupée illustre parfaitement cette politique de nettoyage ethnique progressif, comme en témoignent les données alarmantes du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires. Sur les quinze dernières années, ce ne sont pas moins de 2.128 installations palestiniennes qui ont été détruites dans la ville sainte, entraînant le déplacement forcé d’environ 4.200 habitants et affectant plus de 51.500 autres Palestiniens. Les quartiers les plus touchés sont Al-Mukaber, Silwan, Beit Hanina, Al-Issawiya, Al-Tur, Sur Baher et Al-Walaja. Cette politique s’est encore intensifiée depuis le début de l’agression contre Ghaza, avec 439 démolitions supplémentaires recensées entre octobre 2023 et fin 2024. Les Nations Unies soulignent que le système de planification restrictif et discriminatoire imposé par l’occupant rend pratiquement impossible l’obtention de permis de construire pour les Palestiniens d’El-Qods. La répression s’étend également aux lieux de culte, avec une recrudescence inquiétante des attaques contre les mosquées. Le ministère palestinien des Affaires religieuses a documenté pas moins de 256 incursions dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa en 2024, au cours desquelles les colons ont délibérément provoqué les fidèles en pratiquant des rituels talmudiques. Le ministre d’extrême-droite Ben Gvir s’est lui-même rendu à sept reprises dans le lieu saint depuis sa prise de fonction, dont quatre fois depuis le début de l’agression contre Ghaza. La mosquée Ibrahimi d’El Khalil n’est pas épargnée, avec 674 interdictions de l’appel à la prière en 2024, dix fermetures complètes, et l’intrusion de 3.381 soldats sionistes. Au total, vingt mosquées ont été attaquées en Cisjordanie. À Ghaza, le bilan de l’agression génocidaire ne cesse de s’alourdir, atteignant désormais 45.805 martyrs et 109.064 blessés depuis le 7 octobre 2023. Les dernières 24 heures ont encore vu cinq nouveaux massacres faisant 88 martyrs et 208 blessés. De nombreuses victimes gisent toujours sous les décombres ou sur les routes, les forces d’occupation empêchant délibérément les ambulances et les équipes de la Défense civile de leur porter secours. La destruction des infrastructures religieuses est tout aussi systématique, avec 966 mosquées détruites sur la seule année 2024, dont 815 totalement rasées.
Pénurie de médicaments à Ghaza
La situation sanitaire est catastrophique, comme l’a souligné le ministère de la Santé palestinien qui alerte sur une pénurie critique de médicaments et de fournitures médicales. Les stocks de 120 médicaments essentiels, dont 20 traitements contre le cancer, sont totalement épuisés. Le nord de Ghaza fait face à une grave pénurie de médecins spécialisés, notamment en chirurgie et en pédiatrie, après l’arrestation de plus de 450 travailleurs médicaux palestiniens dans cette zone, dont 33 membres du personnel de l’hôpital Kamal Adwan. Le cas du Dr Hussam Abu Safiya, kidnappé fin décembre lors de l’assaut sur l’hôpital Kamal Adwan, illustre la brutalité de la répression contre le personnel médical. Selon l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme, il a été soumis à de graves tortures ayant entraîné une détérioration significative de son état de santé. Les journalistes ne sont pas épargnés, avec dix martyrs pour le seul mois de décembre, dont cinq tués dans une frappe ciblée sur leur véhicule alors qu’ils diffusaient en direct. Huit membres de leurs familles ont également péri, tandis que de nombreuses maisons de journalistes ont été détruites. Une vingtaine de professionnels des médias ont été arrêtés et dix autres passés à tabac. Au total, ce sont 192 professionnels des médias qui ont payé de leur vie leur mission d’information depuis le début de l’agression.
Au Liban, malgré l’accord de cessez-le-feu conclu le 27 novembre 2024, l’entité sioniste poursuit ses violations. Les autorités libanaises ont recensé douze nouvelles violations pour la seule journée de vendredi, notamment dans les districts de Marjayoun, Nabatieh, Bint Jbeil et Sour. Ces violations incluent des incursions territoriales, des tirs d’obus, des démolitions de maisons et des survols de drones. Plus grave encore, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a accusé les Forces d’occupation sionistes d’avoir délibérément détruit une de ses installations et une infrastructure de l’armée libanaise, qualifiant ces actes de « violation flagrante de la résolution 1701 et du droit international ». Face à cette situation, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge, Mirjana Spoljaric, a souligné l’urgence de maintenir le cessez-le-feu au Liban, rappelant que « les civils ne peuvent pas se permettre que le cessez-le-feu soit retardé, les plongeant dans de lourds combats qui entraîneront plus de morts et de destructions ». Elle a également souligné que « l’ampleur de la destruction et les stupéfiants besoins humanitaires au Liban auraient pu être considérablement atténués si les parties au conflit avaient pleinement adhéré aux règles de la guerre ». Cette escalade généralisée de la violence et des violations du droit international par l’entité sioniste, tant en Palestine occupée qu’au Liban, témoigne d’une politique délibérée visant à briser la résistance palestinienne et à imposer par la force une nouvelle réalité sur le terrain, au mépris des droits humains les plus fondamentaux et du droit international. La communauté internationale ne peut plus se contenter de condamnations de principe face à ces crimes de guerre caractérisés et ce qui s’apparente de plus en plus clairement à un génocide planifié contre le peuple palestinien.
Lyes Saïdi