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L’entité sioniste interdit les activités de l’UNRWA et multiplie les attaques contre les convois humanitaires

Un mépris total et assumé pour le droit international

L’occupation sioniste alimente l’escalade en Palestine occupée et affiche un mépris flagrant pour les droits des Palestiniens et le droit international tout court en interdisant activités de l’UNRWA, tandis que les attaques contre l’aide humanitaire se multiplient, aggravant une situation déjà catastrophique à Ghaza. Le Conseil national palestinien (CNP) vient de tirer la sonnette d’alarme face à cette escalade, décrite comme une « dangereuse » décision qui menace directement la survie de millions de réfugiés palestiniens. Cette interdiction, qui doit entrer en vigueur fin janvier, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à asphyxier la population de Ghaza, déjà soumise depuis plus de 15 mois à un siège impitoyable, mais aussi en Cisjordanie occupée.  Le CNP n’hésite pas à qualifier ces mesures de « politique systématique visant à liquider la question des réfugiés palestiniens par un génocide lent, un nettoyage ethnique et des déplacements forcés. » L’interdiction de l’UNRWA menace directement l’accès de millions de réfugiés à des services essentiels comme l’éducation, les soins de santé et l’aide alimentaire. La situation est particulièrement critique pour les milliers d’enfants et de familles ayant perdu leurs soutiens de famille dans les bombardements.

La gravité de la situation est soulignée par l’UNRWA elle-même, dont la porte-parole Juliette Thom a alerté sur RTE que « le temps presse » après cette interdiction de fournir des services essentiels. L’agence onusienne, qui refuse catégoriquement d’être remplacée dans les territoires occupés, reste déterminée à poursuivre sa mission malgré les obstacles croissants imposés par l’occupant. Cette obstination témoigne du rôle vital de l’UNRWA pour la survie de millions de Palestiniens. Les entraves à l’aide humanitaire prennent des formes de plus en plus violentes. Le Programme alimentaire mondial (PAM) vient de condamner fermement une nouvelle attaque contre l’un de ses convois à Ghaza. Malgré les autorisations nécessaires et l’identification claire des véhicules, les forces sionistes ont ouvert le feu, touchant les véhicules d’au moins seize balles et mettant en danger la vie de huit membres du personnel humanitaire. Cet incident n’est pas isolé mais s’inscrit dans une politique systématique de harcèlement des acteurs humanitaires.

Plus grave encore, un réseau d’ONG palestiniennes rapporte le bombardement délibéré par l’aviation sioniste d’un centre de distribution d’aide alimentaire à Deir Al-Balah. Cette attaque, qui a grièvement blessé trois employés et plusieurs civils, visait un entrepôt dont les coordonnées avaient été communiquées au PAM, démontrant le caractère délibéré du ciblage. Ces actions s’apparentent à une « politique de famine » délibérée, partie intégrante du génocide sioniste contre le peuple palestinien.

Le bilan humain de cette politique génocidaire ne cesse de s’alourdir. La provocation de la famine délibérée s’ajoute aux bombardements et attaques qui font des dizaines de victimes civiles chaque jour. Les autorités sanitaires palestiniennes font état de 45.854 martyrs et 109.139 blessés depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023. Les dernières 24 heures illustrent la poursuite des massacres avec 48 nouveaux martyrs et 75 blessés dans trois massacres distincts. De nombreuses victimes restent prisonnières sous les décombres, les forces d’occupation empêchant délibérément les ambulances et les équipes de la Défense civile de leur porter secours. Cette stratégie globale d’étranglement de Ghaza s’accompagne de destructions massives d’infrastructures, créant une catastrophe humanitaire sans précédent. Le ciblage systématique des organisations humanitaires et de leurs travailleurs s’inscrit dans une volonté délibérée d’affamer la population et de rendre impossible toute vie normale dans l’enclave. Face à cette situation, les appels à la communauté internationale se multiplient. Le CNP exhorte les Nations Unies et le Conseil de sécurité à « assumer leurs responsabilités juridiques et humanitaires » pour mettre fin à cette « décision raciste injuste » et garantir la poursuite des opérations de l’UNRWA. Un appel est également lancé aux pays donateurs pour qu’ils fournissent le soutien nécessaire à la poursuite des services de l’agence. Le PAM souligne l’urgence d’améliorer les conditions de sécurité pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, rappelant l’obligation de respecter le droit international humanitaire et de protéger la vie des civils. Ces appels interviennent alors que l’environnement opérationnel à Ghaza devient chaque jour plus complexe et dangereux pour les organisations humanitaires. Cette escalade dans la guerre contre l’aide humanitaire révèle la stratégie globale de l’occupant : utiliser la faim comme arme de guerre tout en cherchant à démanteler les structures internationales qui permettent la survie de la population palestinienne. L’interdiction de l’UNRWA, combinée aux attaques contre les convois humanitaires et les centres de distribution d’aide, constitue une violation flagrante du droit international humanitaire qui appelle une réponse urgente de la communauté internationale. La situation exige une action collective immédiate pour sauver le peuple palestinien de cette catastrophe humanitaire imminente et garantir son droit fondamental à vivre dans la dignité et la liberté. L’impunité dont jouit l’occupant dans ses attaques contre l’aide humanitaire ne fait qu’encourager la poursuite de ces violations graves du droit international, menaçant non seulement la survie immédiate des Palestiniens mais aussi l’avenir même du droit international humanitaire.

Lyes Saïdi

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