74 enfants ont perdu la vie en 7 jours : Un début d’année tragique à Ghaza
Le début de l’année 2025 s’annonce particulièrement tragique pour les Palestiniens de Ghaza, alors que l’agression génocidaire sioniste se poursuit sans relâche contre l’enclave assiégée. Le bilan humain ne cesse de s’alourdir, atteignant désormais 45.936 martyrs et 109.274 blessés depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023, selon les derniers chiffres communiqués par les autorités sanitaires palestiniennes. L’UNICEF a sonné l’alarme face à la situation désastreuse des enfants dans la bande de Ghaza, révélant qu’au moins 74 d’entre eux ont perdu la vie lors des sept premiers jours de 2025. Ces jeunes victimes ont péri dans diverses attaques sionistes, notamment à Ghaza-ville, Khan Younes et Al Mawasi, où la dernière frappe en date a coûté la vie à cinq enfants. La directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, a dénoncé cette situation intolérable, soulignant que « la nouvelle année a été marquée par davantage de morts et de souffrances dues aux attaques, aux privations et à une exposition accrue au froid ». Elle a appelé à l’instauration d’un cessez-le-feu qui « aurait dû être mis en place depuis longtemps ». La situation humanitaire devient particulièrement critique avec l’arrivée de l’hiver. Huit nourrissons et nouveau-nés sont déjà morts d’hypothermie depuis le 26 décembre, victimes de leur incapacité à réguler leur température corporelle dans des conditions de vie extrêmement précaires. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a tiré la sonnette d’alarme face aux fortes pluies et aux inondations qui ont rendu inhabitables les abris de fortune, avec jusqu’à 30 centimètres d’eau à l’intérieur des tentes. Son secrétaire général, Jagan Chapagain, a lancé un avertissement grave : « Sans un accès sûr, les enfants vont mourir de froid. Sans un accès sûr, les familles vont mourir de faim. Sans un accès sûr, les travailleurs humanitaires ne peuvent pas sauver des vies ». L’acharnement de l’armée d’occupation sioniste se poursuit sans répit. Au cours des dernières 24 heures, six nouveaux massacres ont été perpétrés, faisant 51 martyrs et 78 blessés. Les bombardements aériens, terrestres et maritimes continuent de cibler indistinctement les centres d’hébergement et les habitations civiles. À Khan Younes comme à Ghaza-ville, les frappes meurtrières n’épargnent ni les enfants ni les femmes. Un nourrisson est tombé en martyr dans un bombardement ciblant une maison dans la ville de Ghaza, tandis que les équipes de secours ont récupéré le corps d’un autre martyr suite à une frappe dans la région de Cheikh Radwan. Face à cette situation dramatique, la mobilisation internationale se poursuit. À New York, des manifestants se sont rassemblés devant l’hôpital Tisch pour exiger la libération des professionnels de santé palestiniens détenus dans les prisons sionistes, brandissant les photos du personnel médical emprisonné. Une manifestation similaire s’est tenue à San Francisco, témoignant de la solidarité croissante avec le peuple palestinien. La Grande-Bretagne a, de son côté, pris position en réaffirmant son soutien à l’UNRWA, dénonçant la décision de l’entité sioniste d’interdire les activités de l’agence dans les territoires palestiniens occupés. La secrétaire d’État britannique au Développement, Anneliese Dodds, a souligné qu’aucune autre organisation n’était capable de fournir une aide comparable à celle de l’UNRWA, non seulement à Ghaza mais dans toute la région. Pendant ce temps, le Conseil national palestinien a mis en garde contre les graves conséquences de l’interdiction des activités de l’UNRWA, qui devrait entrer en vigueur fin janvier, la qualifiant de « décision injuste » qui représente une dangereuse escalade contre les réfugiés palestiniens, particulièrement dans une bande de Ghaza déjà soumise depuis plus de 15 mois à un siège renforcé, à la famine et à une détérioration catastrophique des conditions humanitaires.
Lyes Saïdi