Skikda : Huit employés de l’APC d’El Harrouche écopent de 2 ans de prison
Le tribunal correctionnel d’El Harrouch, relevant de la cour de justice de la wilaya de Skikda a condamné huit employés de l’APC d’El Harrouch à deux ans de prison, dont un an avec sursis, assortie d’une amende de 60 millions de centimes, apprend-on de source judiciaire. La même instance de justice a condamné les 8 prévenus au remboursement de 800 millions au Trésor public, pour le retrait illégal des fonds des services sociaux, a ajouté notre source. Les mis en causes dans cette affaire sont accusés de dilapidation de deniers publics, d’abus de pouvoir et de participation à la dilapidation de fonds publics, a précisé la même source. Des faits à caractère de corruption pour lesquels, rappelons-le, le ministère public, a lors du procès tenu le 15 décembre, requis 2 ans de prison ferme. La mise à nu de cette affaire fait suite, nous dit-on, à la plainte introduite par un employé de l’APC d’El Harrouch, auprès du parquet du tribunal d’El-Harrach, dénonçant des soupçons de retraits illégaux de fonds par le P/APC et les membres de la commission des œuvres sociales. Dans sa plainte, l’employé a surtout souligné que les employés de la commune étaient privés des avantages sociaux depuis deux ans. Une enquête a, aussitôt, été ouverte sur instruction du procureur de la République du tribunal d’El Harrouch, nous dit-on. Les investigations engagées par la brigade financière et économique de la sûreté de wilaya de Skikda ont révélé plusieurs irrégularités. Les membres de la commission auraient profité de leur position pour effectuer des retraits et des décaissements non conformes, privant de ce fait les employés de l’APC de la distribution des prestations sociales pendant deux années consécutives, a-t-on détaillé. Au terme des investigations, le rapport établis par les enquêteurs a fait état de plusieurs malversations, dont notamment l’attribution illégale d’une subvention pour l’Aïd al-Adha aux membres de la commission des œuvres sociales, à travers la création d’un groupe de Hadj non prévu dans le programme des services sociaux. Suite à quoi, après leur audition par les services de brigade financière et économique, les huit employés de l’APC, à l’issue des procédures judiciaires d’usages, ont été déférés par devant le magistrat instructeur, près le tribunal d’El Harrouch. Au bout de l’instruction, le magistrat instructeur a retenu le placement sous contrôle judiciaire pour les 8 prévenus.
Sofia Chahine