Tentatives de perturbation du marché à l’approche du Ramadhan : L’appel à la vigilance !
Le président de La République, Abdelmadjid Tebboune, a dirigé hier une réunion du Conseil des ministres laquelle a été marquée par l’adoption de mesures sociales majeures et la mise en place d’un dispositif de vigilance renforcé pour prévenir toute perturbation du marché à l’approche du Ramadhan. Cette réunion s’inscrit dans la continuité des efforts gouvernementaux visant à consolider les acquis sociaux tout en assurant la stabilité économique du pays.
La question sociale s’est imposée comme le fil conducteur des discussions, avec l’adoption historique du projet de loi sur les assurances sociales consacrant l’allongement du congé de maternité. Cette avancée significative s’accompagne d’une réaffirmation forte du principe d’égalité salariale entre hommes et femmes, le président Tebboune saluant le niveau atteint par l’Algérie en matière de droits des femmes. Cette mesure, qualifiée de « devoir national » par le chef de l’État, s’inscrit dans la droite ligne des principes fondateurs de la Déclaration de Novembre et reconnaît explicitement la contribution historique des femmes algériennes à la lutte de libération nationale.
Les préparatifs du mois de Ramadhan ont également occupé une place centrale dans les débats, le président insistant sur la nécessité d’une vigilance accrue face aux tentatives de déstabilisation du marché. Cette position ferme s’inscrit dans la continuité des mises en garde précédentes du chef de l’État, notamment celles formulées en septembre dernier contre les lobbies de l’importation accusés de manipuler le marché. Le dispositif de contrôle sera ainsi renforcé et actualisé, avec l’application des sanctions les plus sévères contre toute tentative de spéculation. Cette détermination rappelle l’engagement présidentiel de septembre dernier, où M. Tebboune avait clairement averti que toute création artificielle de pénurie serait sanctionnée par le retrait des licences et registres de commerce des opérateurs impliqués.
La réorganisation du paysage syndical constitue un autre volet majeur des décisions prises lors de ce Conseil. Le président a réaffirmé avec force que l’exercice du droit syndical demeure garanti en Algérie, soulignant le besoin de l’État de disposer d’organisations syndicales représentatives et solides pour améliorer les conditions du monde du travail. La restructuration syndicale envisagée, conforme à la nouvelle législation, vise à consolider le dialogue social dans l’ensemble des secteurs d’activité.
Le Conseil a également marqué des avancées significatives sur le plan institutionnel avec l’adoption d’un projet de loi organique définissant les compétences et l’organisation de la Cour des contentieux, ainsi que l’approbation du projet de loi portant règlement du budget 2022. La dimension internationale n’a pas été négligée, comme en témoigne la validation de deux décrets présidentiels renforçant la coopération algéro-jordanienne dans les domaines de l’industrie, du tourisme et des affaires sociales.
Ces décisions s’inscrivent dans une vision globale visant à renforcer la protection sociale tout en maintenant la stabilité économique du pays. L’approche adoptée reflète la volonté du président de la République d’anticiper les tensions potentielles du marché, particulièrement sensibles pendant la période du Ramadhan, tout en poursuivant les réformes sociales structurelles. La fermeté affichée contre les spéculateurs, conjuguée aux avancées sociales significatives, notamment en matière de droits des femmes et de dialogue social, témoigne d’une politique équilibrée, soucieuse de préserver les intérêts des citoyens tout en modernisant le cadre institutionnel et légal du pays. Les mesures adoptées lors de ce Conseil des ministres dessinent ainsi les contours d’une politique sociale ambitieuse, attentive aux besoins des citoyens tout en restant vigilante face aux tentatives de déstabilisation économique. L’accent mis sur le renforcement du dialogue social et la protection des droits des travailleurs, combiné à la modernisation du cadre institutionnel, illustre la volonté de l’État de poursuivre ses réformes tout en maintenant la stabilité sociale et économique du pays.
Samir Benisid