Économie

Culture du maïs dans le Sud : Des résultats prometteurs

La directrice centrale au ministère de l’Agriculture, Mme Hanane Labiad, dresse un bilan positif de la campagne de récolte du maïs et du tournesol dans le Grand-Sud algérien. Lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne, elle a présenté hier des résultats qualifiés de « très satisfaisants » pour cette culture encore nouvelle dans le pays. « La culture du maïs n’est pas bien connue dans le milieu agricole », rappelle Mme Labiad, lors d’une intervention sur les soulignant pourtant des performances remarquables. Elle cite notamment le cas d’un opérateur privé qui a réussi à atteindre un rendement de 115 quintaux à l’hectare, alors que la moyenne se situe entre 50 et 90 quintaux. Un succès qui repose sur deux piliers : l’engagement des agriculteurs du Grand-Sud et le soutien significatif de l’État. Le ministère a en effet mis en place un système de subventions pour les semences importées, cherchant à optimiser la production. « On est en train d’étudier quelle variété s’adapte le mieux au sol algérien et donne le plus de rendement », précise la directrice, évoquant la création d’une commission technique spécialisée chargée d’analyser les retours du terrain. Les ambitions du ministère sont clairement définies : atteindre une surface cultivée de 220 000 hectares de maïs sur la période 2024-2028. Pour 2024, l’objectif est fixé à 16 000 hectares, répartis entre les régions d’Adrar, Timimoune et Ouargla. En 2025, la barre est placée à 30 000 hectares de maïs gras, dont 8 000 hectares dans le nord du pays.

Pour faciliter la commercialisation, le ministère laisse aux agriculteurs « le libre choix d’aller stocker, transporter ou vendre à l’office public ou chez les opérateurs privés ». L’État intervient également sur les prix, avec une subvention importante : le quintal de maïs gras est cédé à 5 000 DA, « un prix de loin moins que son prix réel », selon Mme Labiad. Le soutien s’étend aux oléagineuses, avec des prix conventionnés qui échappent aux fluctuations de la bourse internationale : 3 000 DA le quintal pour les achats individuels et 3 500 DA pour les achats groupés.

Cette politique agricole ambitieuse s’inscrit dans une stratégie plus large de développement de l’agriculture saharienne et de renforcement de la sécurité alimentaire du pays. La réussite de cette première phase de culture du maïs dans le Grand-Sud pourrait ouvrir la voie à une diversification accrue des cultures dans ces régions, traditionnellement moins exploitées pour l’agriculture intensive. Les résultats encourageants observés à Timimoune, où a eu lieu le lancement officiel de la campagne de récolte, démontrent le potentiel de ces territoires pour le développement agricole. La commission technique mise en place par le ministère continuera d’accompagner cette expansion en identifiant les variétés les plus adaptées aux conditions locales. Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large de modernisation de l’agriculture algérienne, combinant soutien étatique et innovation technique pour développer de nouvelles filières de production.

Samir Benisid

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