Économie

Le brut algérien est le plus cher du monde arabe

Dans un contexte de baisse généralisée des prix pétroliers en 2024, le brut algérien Sahara Blend confirme sa position privilégiée sur les marchés internationaux, démontrant une remarquable résilience face aux turbulences du marché, selon un rapport publié par l’Unité de Recherche en Énergie basée à Washington. Cette étude révèle que le brut algérien conserve sa place de pétrole le plus cher du monde arabe, avec un prix moyen de 81,73 dollars le baril en 2024, malgré un recul de 1,91 dollar par rapport à 2023 où il s’établissait à 83,64 dollars. Cette baisse s’avère être la plus faible parmi l’ensemble des bruts pétroliers arabes, témoignant de la solidité de la position algérienne sur le marché. Cette performance est d’autant plus remarquable que l’année 2024 a été marquée par une tendance baissière généralisée, le prix moyen du panier de bruts de l’OPEP ayant reculé à 79,89 dollars le baril, contre 82,95 dollars en 2023. Les autres références internationales n’ont pas été épargnées, le Brent affichant une baisse de 2,31 dollars pour s’établir à 79,86 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain reculait de 1,84 dollar à 75,76 dollars. Le rapport souligne que cette tendance baissière s’explique principalement par le ralentissement de la croissance de la demande, notamment en Chine, ainsi que par la vigueur du dollar américain. Dans ce contexte difficile, les autres bruts arabes ont connu des baisses plus marquées. Le pétrole d’exportation du Koweït a ainsi enregistré la plus forte baisse avec un recul de 3,61 dollars, pour atteindre 80,65 dollars le baril. Le brut Arabian Light saoudien a cédé 3,45 dollars pour s’établir à 81,49 dollars, tandis que le Murban émirati perdait 3,12 dollars à 79,73 dollars. Le brut Sider libyen et le Basrah Medium irakien ont également souffert avec des prix moyens respectifs de 79,72 et 78,37 dollars le baril. Cette hiérarchie des prix confirme la position dominante du Sahara Blend algérien qui, avec ses 81,73 dollars le baril, devance l’Arabian Light saoudien (81,49 dollars) et le brut koweïtien (80,65 dollars). Les dernières données mensuelles de décembre 2024 confirment cette tendance, même si elles montrent une légère correction à la baisse pour le brut algérien qui a cédé 0,3 dollar pour terminer l’année à 74,6 dollars le baril. Cette baisse ponctuelle n’entame pas la performance annuelle remarquable du Sahara Blend, qui continue de bénéficier de ses caractéristiques techniques appréciées par les raffineurs et de sa position géographique stratégique pour l’approvisionnement des marchés européens. La résilience du brut algérien face aux pressions baissières du marché témoigne de la pertinence de la stratégie commerciale de l’Algérie et de la qualité de son pétrole, qui reste une référence sur le marché international malgré un contexte économique mondial incertain marqué par les tensions géopolitiques et les préoccupations concernant la croissance de la demande.

Samira Ghrib

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