Dialogue politique : Le renforcement du front interne au cœur des discussions
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, poursuit ses consultations politiques avec les formations politiques, dans un contexte marqué par des défis internes et externes croissants. Hier, il a successivement reçu Youcef Aouchiche, Premier secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FFS), et Lamine Osmani, président du parti Sawt Echaab, pour des échanges centrés sur le renforcement du front interne et la consolidation des institutions de l’État.
Ces rencontres s’inscrivent dans une démarche de dialogue national, alors que l’Algérie fait face à des transformations géopolitiques majeures dans son environnement régional et international. L’accent a été mis sur la nécessité de consolider l’unité nationale face aux défis extérieurs, comme l’a souligné Youcef Aouchiche à l’issue de son entretien avec le chef de l’État. « Le meilleur bouclier pour protéger notre État national, renforcer sa résilience et sa sécurité nationale, est la construction d’un front national solide, basé sur la primauté de l’approche politique dans la gestion des affaires publiques, au-dessus de toute autre considération », a déclaré le leader du FFS. Cette position reflète une préoccupation partagée face à ce qu’il décrit comme une intensification des « menaces et des provocations à l’égard de l’Algérie ». Dans ce contexte, le FFS a réaffirmé son rejet catégorique de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de l’Algérie, insistant sur le fait que « les relations internationales de notre pays doivent reposer sur l’égalité, le respect mutuel et la sacralité de notre souveraineté nationale ». Il a également souligné que son entretien avec le président Tebboune avait constitué une opportunité d’échange riche, franc et responsable, au cours duquel il a plaidé pour « L’adoption d’une approche politique réformatrice globale, visant à instaurer le changement à travers une ouverture politique, l’instauration de la démocratie, la réalisation d’un développement économique durable et la promotion du progrès et du bien-être social. » De son côté, Lamine Osmani a qualifié sa rencontre avec le président Tebboune de « tradition louable qui concrétise les fondements du dialogue institutionnel ». Les discussions ont couvert un large éventail de sujets, allant des réformes politiques aux questions économiques et sociales.Le président de Sawt Echaab a notamment évoqué la nécessité de renforcer le rôle des élus locaux à travers la révision des textes sur la commune et la wilaya, ainsi que l’évaluation de la loi électorale. « Un processus qui doit aboutir à des élections et la construction d’un nouveau tissu politique à la hauteur de toutes ces réformes », a-t-il précisé. Les deux responsables politiques ont mis l’accent sur l’importance des réformes politiques et institutionnelles. Aouchiche a plaidé pour « l’adoption d’une approche politique réformatrice globale, visant à instaurer le changement à travers une ouverture politique, l’instauration de la démocratie, la réalisation d’un développement économique durable et la promotion du progrès et du bien-être social ». Les consultations ont également abordé des questions cruciales comme le pouvoir d’achat des ménages, l’indépendance de la justice, la numérisation et la sécurité hydrique. Osmani a souligné que ces discussions se sont déroulées « de manière courageuse et en toute démocratie, car l’Algérie nouvelle victorieuse est à l’écoute de toutes les voix ». Ces rencontres témoignent d’une volonté politique de consolider le front interne face aux défis multiformes auxquels l’Algérie est confrontée. Comme l’a rappelé le président de Sawt Echaab, « l’Algérie a besoin de tous ses enfants sans exception et l’État de droit reste l’essentiel et la base de tout ».
Cette série de consultations s’inscrit dans une démarche plus large visant à renforcer la cohésion nationale et à consolider les institutions de l’État, dans un contexte régional et international complexe. Elle illustre également la volonté des autorités de maintenir un dialogue permanent avec la classe politique pour faire face aux défis qui se posent au pays, tout en préservant sa souveraineté et son indépendance décisionnelle.
Hocine Fadheli