Campagne anti-algérienne en France: Le patronat français s’inquiète et dénonce l’hystérie des politiques
La campagne anti-algérienne menée en France suscite de plus en plus de réactions et de dénonciations en France. En sus de figures importantes de la classe politique française, c’est au tour du patronat français de dénoncer une hystérie une campagne électoraliste qui risque d’avoir des répercussions sur les échanges économiques algéro-français et dont dépendent 6000 entreprises françaises
Michel Bisac, président de la Chambre de commerce algéro-française, dénonce avec force une « hystérie » politique qui risque de compromettre des décennies de coopération économique. « Arrêtons l’hystérie », martèle-t-il, critiquant un « électoralisme le plus basique » où chaque camp cherche à surenchérir contre l’autre. »Arrêtons l’hystérie. Chacun y va de sa petite déclaration pour savoir comment on va lutter contre l’Algérie. On est dans l’électoralisme le plus basique », dénonce-t-il dans une interview sur France Inter.
L’usine Renault a Oran, qui a produit jusqu’à 60 000 véhicules il y a cinq ans, est aujourd’hui totalement à l’arrêt après avoir connu de gros ralentissements entre-temps. Moins de 3 000 véhicules sont sortis de l’usine depuis deux ans, rappelle-t-il.
Une situation que regrette Michel Bisac, alors que Renault se dit prêt à redémarrer : « Renault a fait le nécessaire pour se mettre aux nouvelles normes imposées par le gouvernement algérien et donc, ils sont en attente de l’autorisation. Il faudrait que les politiques français prennent conscience de la réalité de la relation. »
« Jean Louis Levet, économiste spécialiste des relations franco-algériennes, reste néanmoins optimiste. « Les deux pays sont intelligents », estime-t-il, « ils ont compris la nécessité de sortir progressivement de cette escalade ». Pour Bisac, l’enjeu est clair : « C’est une relation qu’on ne peut pas arrêter du jour au lendemain. »
S . Aziouez