La classe politique dénonce les ingérences et tentatives de pressions européennes : L’Algérie ne cèdera pas au chantage
L’Algérie fait bloc face à une nouvelle tentative d’ingérence étrangère. La classe politique, toutes tendances confondues, a vivement réagi à la résolution adoptée par le Parlement européen jeudi.
Dans un contexte de tensions croissantes entre Alger et Bruxelles, plusieurs partis politiques ont publié des communiqués fermes condamnant cette résolution « infondée, injustifiée et surtout, attentatoire à la souveraineté nationale ». Le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) a exprimé son indignation face à cette initiative du Parlement européen. Une manœuvre politique cachée derrière le prétexte des droits de l’Homme, souligne-t-il. Dans un communiqué qui a sanctionné hier la réunion de son bureau exécutif, le MSP souligne que cette résolution n’est qu’un levier de pression exercé par l’Union européenne afin d’empêcher la renégociation de l’Accord d’Association avec l’Algérie, un texte qui pénalise l’économie algérienne. Le Rassemblement National Démocratique (RND) a lui aussi fermement réagi, dénonçant une tentative de déstabilisation orchestrée par des intérêts politiques. Le parti critique l’hypocrisie du Parlement européen qui, selon lui, reste silencieux face aux violations des droits humains en Palestine mais s’empresse de condamner l’Algérie. Le Front de Libération Nationale (FLN) a adopté un ton tout aussi vigoureux, affirmant que la justice algérienne est souveraine et indépendante, et qu’aucune entité étrangère n’a le droit d’intervenir dans ses affaires. Il met en garde contre les motivations cachées de cette résolution, qui, selon lui, s’inscrit dans une stratégie de pression visant à affaiblir la position internationale de l’Algérie.
Face à cette résolution intrusive, les différentes formations politiques appellent le Parlement algérien à adopter une réponse forte et unie. Le Bureau Exécutif National du MSP a recommandé l’élaboration d’une résolution politique officielle en réponse à ces tentatives de pression extérieure. Le parti appelle également à accélérer la réforme du système éducatif et à renforcer la cohésion sociale afin de faire face aux défis internes et externes. Le Front El Moustakbal, de son côté, a rappelé que l’Algérie ne tolérera aucune ingérence dans ses affaires internes et que son histoire, marquée par la lutte contre le colonialisme, en est la preuve la plus éclatante.
Cette nouvelle résolution intervient dans un contexte de révision des accords économiques entre l’Algérie et l’UE, renforçant ainsi les soupçons d’un chantage politique. Elle intervient également dans un contexte marqué par une campagne antialgérienne menée tambours battants par l’extrême-droite, notamment en France. Une campagne aux visées électoralistes évidentes et qui surfe sur la montée du populisme, alors que l’Algérie est particulièrement ciblée pour ses positions souveraines sur la scène internationale. Face à ces tensions, l’Algérie est déterminée à défendre sa souveraineté et à ne pas céder aux pressions extérieures.
Hocine Fadheli