Tensions sociales au complexe Al-Solb El Hadjar: Réunion d’urgence à l’inspection de travail
Les cadres dirigeants du complexe Al-Solb El-Hadjar et le partenaire social ont tenu, jeudi une réunion d’urgence au siège l’Inspection de travail à d’El-Hadjar, a rapporté un communiqué du bureau syndical du complexe sidérurgique. La réunion s’est tenue en présence du président directeur général (PDG) par intérim d’Al-Solb El Hadjar, et du partenaire social, qui ont discuté et examiné, en présence du responsable de l’inspection de travail, les revendications des travailleurs, a précisé le communiqué du syndicat d’entreprise. Rappelons qu’un mouvement de contestation est engagé depuis une semaine, à travers laquelle, les travailleurs tentent de soumettre les responsables du complexe à leurs revendications, dont la plus importante est l’augmentation des salaires. Lors de cette réunion d’urgence, les membres du bureau syndical du complexe El Hadjar ont fait part, a expliqué le même communiqué, des préoccupations des travailleurs qui ont été examinés en présence des responsables du complexe. Le syndicat d’entreprise, a appelé, via le même communiqué, les travailleurs à s’armer de patience et à rejoindre leurs postes de travail, dans l’attente des résultats de la réunion. Or, les sidérurgistes de l’ex Sider El Hadjar, ont poursuivi leur contestation, exigeant l’intervention du président directeur général de la Société nationale de sidérurgie (SNS), dont le complexe est une filiale. Le responsable de l’ex Imetal a, rappelons-le, déclaré lors de sa visite au complexe, la semaine dernière, que celle-ci était motivée par l’urgence de s’enquérir des raisons dans le redémarrage du HFN°2 et la reprise de la production. Quant à la protestation des travailleurs, elle est, a estimé le PDG de la SNS, un problème interne qui concerne le PDG par intérim du complexe qui est le seul habilité à intervenir afin de trouver des solutions appropriées en fonction de ce que lui confère son autorité en tant que responsable. Ces éclaircissements sont intervenus à l’occasion, rappelons-le, à l’occasion de la visite du PDG de l’ex Imetal, effectuée mercredi dernier, au complexe El Hadjar. Une visite motivée par les conditions internes, prévalant dans le complexe, en raison du retard de l’arrivée de la cargaison de coke et l’arrêt du HFN°2. Une situation pour laquelle, le premier responsable de la SNS, a, rappelons-le, demandé aux dirigeants d’Alsolb El Hadjar, un rapport détaillé et, surtout, sur la date du redémarrage du HF n°2. À noter que la visite du PDG de la SNS a coïncidé avec une action de contestation, engagé par les travailleurs, dont les revendications s’articulent autour de la révision à la hausse des salaires, une date fixe pour le fonctionnement du HFn°2, pour la reprise de la production, surtout que la plupart des unités de production dans le complexe, sont paralysées. Les contestataires ont également exigé le départ de ceux qu’ils qualifient de têtes de la ‘’ corruption’’. l faut savoir que depuis le début de 2024, jamais le HF2 n’a connu autant d’arrêts pour diverses raisons, entre arrêts programmés et arrêts dus à des incidents. Ainsi, ces arrêts à répétition du HFN°2, selon une source interne à l’usine, ont des effets désastreux sur son fonctionnement, sur sa durée de vie, mais aussi sur sa surconsommation de coke, ce qui a souvent provoqué l’épuisement du stock avant même l’arrivée d’une nouvelle cargaison. Selon notre source, en temps normal, le HF2 a besoin de 1.500t/jour pour redémarrer. Une situation préjudiciable à plus d’un titre pour une entreprise, qui croule dans des difficultés financières et des dettes pesantes évaluées à plusieurs dizaines de milliards.
Sofia Chahine