« L’Algérie est souveraine et libre de choisir son modèle économique »
Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a réaffirmé hier la position souveraine de l’Algérie face aux tentatives d’ingérence du Parlement européen et la campagne anti-algérienne menée par l’extrême droite française. À l’occasion de la présentation d’une application électronique destinée à la transmission des questions parlementaires, le président de la chambre basse du Parlement a souligné que « nous sommes habitués aux positions négatives de l’extrême droite ». Il a tenu à rappeler : « Nous sommes maîtres chez nous et c’est à nous de choisir le modèle économique le plus approprié, sur la base des principes gagnant-gagnant et d’égal à égal avec tous ceux qui souhaitent traiter avec l’Algérie à l’avenir ». Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions diplomatiques, notamment après la campagne anti-algérienne menée en France l’adoption d’une résolution controversée par le Parlement européen concernant un citoyen algérien poursuivi en justice. M. Boughali a particulièrement insisté sur la détermination de l’Algérie, sous la conduite du président Abdelmadjid Tebboune, à maintenir sa souveraineté décisionnelle, notamment en matière de choix économiques. Il a lié les récentes attaques à la volonté affiché par Alger de réviser certains choix économiques et notamment l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne. « Le modèle qu’ils veulent nous imposer n’est pas celui qui convient le mieux mais il existe un modèle bien meilleur, d’autant plus que de nombreux opérateurs économiques souhaitent investir en Algérie », a-t-il souligné. Face aux campagnes lancées contre l’Algérie, notamment celles émanant du Parlement européen, le président de l’APN a rappelé que l’Algérie était « habituée à de telles campagnes, notamment de la part de l’extrême droite en France ». Ces déclarations s’inscrivent dans la continuité de la réaction ferme du Parlement algérien à la résolution du Parlement européen. Dans un communiqué conjoint, les présidents des deux chambres avaient déjà dénoncé une ingérence caractérisée dans les affaires intérieures du pays. Le Parlement algérien avait notamment pointé du doigt l’instrumentalisation d’une affaire judiciaire à des fins politiques et la tentative de porter atteinte à l’indépendance de la justice algérienne. La position du président de l’APN reflète la ligne politique constante de l’Algérie qui, tout en restant ouverte aux partenariats internationaux, refuse catégoriquement toute forme d’ingérence dans ses affaires intérieures. Cette posture s’appuie sur une vision claire du développement national, basée sur des choix souverains et adaptés aux réalités du pays. Le rejet des pressions extérieures s’accompagne d’une affirmation de la capacité de l’Algérie à attirer des investisseurs sur la base de partenariats équitables.
Cette nouvelle prise de position intervient alors que l’Algérie fait face à des tentatives répétées d’ingérence dans son système judiciaire et ses choix économiques. Le Parlement européen avait notamment appelé à la modification de lois nationales et à la libération d’un citoyen algérien poursuivi en justice, une démarche qui est une atteinte flagrante à la souveraineté nationale. Face à ces pressions, l’Algérie maintient sa position : tout en valorisant ses relations avec l’Union européenne, elle refuse que des questions de justice interne soient instrumentalisées à des fins politiques qui ne servent pas l’intérêt du partenariat entre les deux parties.
Salim Amokrane