Culture

Arabie saoudite: Deuxième Biennale des arts islamiques

Au cœur de l’ancien terminal du Hadj de Djeddah, l’histoire de l’art islamique se raconte à travers des trésors d’une valeur inestimable. La deuxième Biennale des arts islamiques, qui a ouvert ses portes sous le thème évocateur « Et tout ce qui se trouve entre les deux », transforme ce lieu emblématique en écrin pour des pièces exceptionnelles jusqu’au 25 mai. Parmi les joyaux exposés, le Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale (Ithra) présente une collection qui fait vibrer les âmes des amateurs d’art et d’histoire. Imaginez un édit du sultan ottoman Mustafa III, datant du XVIIIe siècle, côtoyant un délicat fragment de tapis de prière, ou encore un majestueux minbar en bois s’élevant dans l’espace d’exposition. Ces pièces racontent chacune une histoire, celle d’une foi vécue et célébrée à travers les siècles. Farah Abushullaih, directrice du musée d’Ithra, ne cache pas sa fierté : « C’est un privilège pour notre collection islamique d’être à nouveau présentée dans cette prestigieuse biennale », confie-t-elle avec enthousiasme. Cette participation s’inscrit dans une mission plus large : celle de tisser des liens entre passé et présent, entre tradition et modernité. La section Al-Madar, où sont exposés ces trésors, a été méticuleusement orchestrée en collaboration avec les conservateurs Heather Ecker et Marika Sardar. Ensemble, ils ont choisi de mettre en lumière le concept du waqf, cette tradition islamique de don communautaire qui résonne particulièrement dans notre monde contemporain. L’exposition ne se contente pas d’aligner des objets précieux ; elle raconte une histoire vivante de l’artisanat islamique. La preuve en est l’exposition parallèle « Éloge de l’artisan », qui dévoile plus de 130 œuvres, dont certaines n’avaient jamais été présentées au public. À travers conférences, ateliers et démonstrations en direct, Ithra poursuit sa mission d’ambassadeur culturel, transformant l’art islamique en conversation vivante entre les époques. Le succès est au rendez-vous : après avoir attiré plus de 600 000 visiteurs lors de sa première édition en 2023, la Biennale s’impose comme un rendez-vous incontournable de l’art islamique. Sous l’égide de la Fondation de la Biennale de Diriyah, l’événement prouve que l’art islamique n’est pas figé dans le passé mais continue d’inspirer et de fasciner, créant des ponts entre les cultures et les générations. Cette exposition rappelle que l’art islamique, loin d’être une simple expression esthétique, est un dialogue constant entre spiritualité et créativité, entre patrimoine et innovation.

M.S.

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