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Réunion du Gouvernement: La gestion portuaire et la transition énergétique à l’ordre du jour

Le gouvernement s’est penché hier, lors de sa réunion hebdomadaire, sous la présidence du Premier ministre Nadir Larbaoui, dossiers stratégiques, avec une attention particulière portée à la gestion portuaire et à la transition énergétique.

Dans le prolongement des instructions données par le Président de la République lors du Conseil des ministres du 2 juin 2024, l’Exécutif a fait le point sur l’avancement de la feuille de route visant à optimiser la gestion des infrastructures portuaires du pays. Cette stratégie, qui s’inscrit dans une vision globale de modernisation, met l’accent sur la réduction des délais de séjour des navires et d’acheminement des marchandises importées.

Selon le communiqué de la Primature qui a sanctionné les travaux de la réunion, « le Gouvernement a examiné le taux d’avancement dans la mise en œuvre de la feuille de route visant la réduction des délais de séjour des navires et des délais de traitement des marchandises à l’import, à travers le renforcement de la coordination entre l’ensemble des intervenants et en assurant l’interopérabilité entre les différents systèmes numériques exploités dans le traitement des conteneurs et des marchandises au niveau des ports ».

L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement de renforcer l’efficacité économique des ports mais aussi d’accompagner les opérateurs économiques, particulièrement dans leurs activités d’exportation, tout en cherchant à réduire la facture des importations par la limitation des surestaries. La numérisation des opérations portuaires, déjà abordée en septembre dernier par l’Exécutif, constitue un axe majeur de cette modernisation. Le ministère des Transports, qui assure la tutelle des différents ports du pays, s’attelle à la simplification et à l’allégement des procédures administratives relatives à l’entreposage et au traitement des conteneurs. Cette démarche implique une coordination étroite avec l’administration douanière, les compagnies de transport maritime et les sociétés d’assurance. L’objectif est d’aboutir à une dématérialisation complète du processus de traitement des conteneurs, géré via des plateformes numériques sécurisées, permettant des gains de temps significatifs dans les délais d’attente et de dédouanement. Cette modernisation des infrastructures portuaires s’inscrit dans le cadre plus large de la nouvelle stratégie de développement du commerce extérieur et de promotion des exportations hors hydrocarbures, le transport maritime constituant un maillon essentiel de cette chaîne de valeur que les pouvoirs publics entendent développer rapidement.

Accélérer la transition énergétique

Sur le front énergétique, le gouvernement a examiné les moyens d’amélioration de l’efficacité énergétique en passant en revue les différents projets en cours et les mesures proposées pour diversifier progressivement le mix énergétique national. «  Le Gouvernement a également entendu une communication sur les moyens de développement des services de télécommunications, notamment en ce qui concerne les mesures prises concernant les technologies de télécommunications et d’Internet, qui revêtent une importance stratégique pour l’accompagnement du processus de numérisation, l’appui à l’innovation, et le renforcement de l’attractivité de l’économie nationale et l’accroissement de son taux de compétitivité », a précisé le communiqué. L’Algérie affiche clairement son ambition de devenir un acteur majeur dans la production d’électricité à partir des énergies renouvelables, notamment les filières photovoltaïque et éolienne, tout en intégrant la biomasse, la cogénération, la géothermie et le solaire thermique. Cette transition énergétique, qui représente un investissement de plus de 28 milliards de dollars, est considérée comme le moteur d’un développement économique durable capable d’impulser un nouveau modèle de croissance. Les chiffres témoignent de l’urgence de cette transition : selon le ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, la consommation domestique a augmenté de 5% au premier semestre 2024, soit 55 millions de tonnes équivalent pétrole. Pour répondre à cette demande croissante, le groupe Sonelgaz a déjà augmenté sa capacité de production d’électricité à environ 26.000 mégawatts pour une production totale de 74.000 MWh, comme l’a souligné le ministre d’État Mohamed Arkab. Cette augmentation de la consommation s’explique notamment par l’expansion du réseau : depuis 2020, plus de 162.000 foyers ont été raccordés à l’électricité et 550.000 au gaz, portant les taux de raccordement à 99% pour l’électricité et 70% pour le gaz. Par ailleurs, le gouvernement s’est également penché sur le développement des services de télécommunications, un secteur jugé stratégique pour l’accompagnement du processus de numérisation, le soutien à l’innovation et le renforcement de l’attractivité de l’économie nationale. Les technologies de télécommunications et d’Internet sont considérées comme des leviers essentiels pour accroître la compétitivité du pays. Enfin, l’Exécutif a examiné le bilan du dispositif de jumelage inter-établissements publics de santé, évaluant les résultats positifs enregistrés en termes d’accès aux soins et d’amélioration de la qualité des prestations, particulièrement dans les régions du Sud et des hauts plateaux. Cette évaluation s’inscrit dans le cadre des instructions présidentielles relatives à la création de pôles d’activités hospitalières, visant à renforcer l’équité territoriale en matière d’accès aux soins de santé.

Samir Benisid

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