Rénovation des canalisations en plein centre-ville d’Annaba : Des travaux et des désagréments

Lancés il ya plus de vingt jours au niveau de la rue Cheikh Larbi Tébessi (ex-Bouscarin), des travaux lancés en pleine centre-ville d’Annaba ont occasionné outre les désagréments aux habitants de cette rue qui s’étend sur des centaines de mètres.Ces travaux ont provoqué l’ire des habitants de cette rue populaire, empruntée chaque jour par des centaines de milliers de personnes, pour vaquer à leurs obligations. Les citoyens piétinent dans une chaussée éventrée en profondeur en plein hiver et, dont une grande partie est fermée à la circulation automobile. Il s’agit de travaux de rénovation du réseau de voirie et réseaux divers (VRD). Cette opération consiste en la rénovation des canalisations des eaux usées seront rénovées, avons-nous appris au près des ouvrier travaillant pour le compte de la Société Générale d’Etudes et de Réalisation Hydraulique (SOGERHWIT) de Tlemcen. Les habitants se plaignent des odeurs pestilentielles émanant en permanence des anciennes canalisations laissées à l’air libre. Situation qui a suscité la colère des habitants, des commerçants et même des passants. Selon nos interlocuteurs parmi les habitants, la puanteur suffoquante dérange surtout les personnes âgées, souffrants notamment de maladies respiratoires. Les habitants dénoncent surtout la lenteur du chantier qui semble s’éterniser plus que les travaux en eux-mêmes, alors que « les ouvriers travaillent à un rythme trop long et parfois, ne travaillent pas du tout », soulignent nos interlocuteurs. Une source relevant de l’Office National de l’Assainissement (ONA) a expliqué qu’il s’agit de travaux de rénovation des buses colmatées et bouchées. Selon notre source, le réseau est totalement détérioré et les canalisations des eaux usées remontent à l’époque coloniale. Elles sont pour les unes colmatées et pour autres obstruées, suite à quoi, les eaux usées remontent jusqu’à la surface, dégageant des odeurs infectes. Ce qui a nécessité ces travaux d’urgence, après que tous les moyens aient été mobilisés pour éviter la montée des eaux usées. Or, la situation est devenue incontrôlable en raison de l’état des canalisations. Ce qui explique ces travaux, en cette période, afin de venir à bout de ces eaux stagnantes et puantes qui constituent un danger pour la santé publique, a-t-on expliqué. À priori, ces travaux vont durer aussi longtemps que cela nécessite. Toutefois, et selon la même source, l’entreprise chargé de ces travaux veille à l’achèvement des travaux dans les délais contractuels, a-t-on confirmé. En attendant que la situation revienne à la normale et que l’air soit plus respirable, il est utile de noter que la plupart des commerces situés de part et d’autre de cette rue ont baissé les rideaux à cause des odeurs nauséabondes. Certains d’entre eux, nous ont confié que la combinaison entre les mauvaises odeurs, la gadoue et la rue creusée au beau milieu, fait que personne ne s’aventure pour enjamber le fossé, pour faire des achats. Si le cas de la rue Bouscarin est expliqué par la détérioration des canalisations du VRD, les habitants du Pont-Blanc, eux, endurent des travaux qui durent depuis plus deux ans. Ces travaux relèvent de la protection de la ville contre les inondations, lancés en juillet 2023.

Sofia Chahine