Festival national du livre d’Oran : Une semaine dédiée à la culture et à la transmission
La ville d’Oran vibre au rythme des mots et des idées avec l’ouverture, hier, du Festival national du livre au Musée public national d’art moderne et contemporain (MAMO).
Organisé par le ministère de la Culture et des Arts via l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel, cet événement majeur du paysage culturel algérien se tient jusqu’au 17 février, sous le thème évocateur « El Bahia lit ». Au-delà d’une simple foire du livre, les organisateurs ont conçu une programmation ambitieuse qui fait la part belle aux échanges intellectuels et à la transmission culturelle sous toutes ses formes. La Maison de la Culture et des Arts « Zeddour Brahim Belkacem » accueillera une série de conférences qui promettent d’être passionnantes, abordant des thématiques aussi diverses que cruciales pour la culture algérienne contemporaine. La langue arabe, l’exploitation du patrimoine dans le théâtre algérien, ou encore les mécanismes de soutien à la création via la redistribution des droits de reproduction manuscrite seront au cœur des débats. Un accent particulier sera mis sur la promotion de la langue amazighe, avec une présentation des initiatives pionnières du Haut Commissariat à l’Amazighité en matière d’édition. Le roman algérien, la traduction entre local et universel, ainsi que l’aventure du cinéma algérien dans son dialogue avec la littérature seront également explorés, sans oublier une plongée dans le patrimoine architectural d’Oran. Un moment fort du festival sera sans doute la conférence consacrée à « La mémoire nationale dans la nouvelle Algérie », animée par Lahcen Zeghidi, président du Comité national de la mémoire, accompagné d’éminents membres tels que les professeurs Djamel Yahiaoui, Abdelaziz Filali et Mohamed Korso. Les organisateurs ont accordé une attention toute particulière au jeune public, avec un espace dédié aux ateliers éducatifs au sein du MAMO. Ces ateliers, animés par des associations locales dynamiques comme « Athar El Abirin », « Djalis El Anam » et « Jeunesse d’Oran », proposeront des spectacles de théâtre interactifs autour de la lecture, des sessions sur les techniques de lecture et de synthèse, ainsi que des ateliers d’écriture créative. Les enfants aux besoins spécifiques n’ont pas été oubliés, avec un pavillon qui leur est spécialement consacré. Pour compléter cette programmation déjà riche, le festival propose des soirées poétiques qui réuniront un panel d’artistes représentant diverses formes d’expression poétique, ainsi que des représentations théâtrales et un concert. Cette édition du Festival national du livre s’annonce ainsi comme un véritable carrefour des arts et des lettres, où la tradition dialogue avec la modernité, où la transmission culturelle se fait sous le signe de l’inclusion et de la diversité. Un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux de la culture à Oran et au-delà.
Mohand Seghir