Culture

La coopération algéro-omanaise dans le domaine muséal : Vers de nouveaux horizons culturels

Une journée d’étude consacrée à la coopération algéro-omanaise dans le domaine des musées s’est tenue mercredi au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria à Alger, et ce dans le cadre ans le renforcement des liens culturels entre les deux nations.

Cet événement, organisé sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, a réuni des experts de haut niveau des deux pays en présence du ministre Zouhir Ballalou, témoignant de l’importance accordée à cette initiative bilatérale. Le cadre de cette rencontre s’inscrit dans une volonté partagée d’approfondir les échanges d’expériences en matière de gestion muséale et de préservation du patrimoine culturel, tant mobilier qu’immobilier. La délégation omanaise était conduite par Jamal Ibn Hassan Al Moussaoui, Secrétaire général du Musée national omanais, accompagné d’un représentant du ministère omanais de la Culture et d’un cadre du Musée national. Du côté algérien, Amar Nouara, directeur de la protection juridique des biens culturels et de la valorisation du patrimoine culturel, a mené les discussions, entouré d’experts du patrimoine du ministère et de directeurs de musées nationaux. L’ambassadeur du Sultanat d’Oman en Algérie, Saif Nasser Rashid, a également honoré l’événement de sa présence, soulignant la dimension diplomatique de cette coopération culturelle. Les échanges se sont articulés autour de plusieurs axes stratégiques, notamment « l’examen des méthodes modernes d’exposition et d’interprétation des biens culturels dans les musées, la restauration des sites archéologiques et leur intégration dans la vie économique et sociale ». Une attention particulière a été portée à « la nécessité de l’échange d’expériences sur, notamment, l’utilisation des technologies numériques dans la documentation, l’archivage, et l’étude des moyens de valorisation du tourisme culturel en mettant en valeur les sites du patrimoine et en attirant les visiteurs à travers des programmes communs ». Cette approche multidimensionnelle témoigne d’une vision partagée qui allie préservation du patrimoine et développement économique. Lors de son intervention, Jamal Ibn Hassan Al Moussaoui a présenté le Musée national omanais, institution inaugurée en 2013, dont l’architecture moderne abrite « de nombreuses salles dédiées à divers domaines du patrimoine culturel matériel et immatériel ». Cette présentation a permis aux participants algériens de découvrir les spécificités de l’approche muséographique omanaise, reconnue pour son excellence. En réponse, Amar Nouara a offert un panorama détaillé du réseau muséal algérien sous l’intitulé « Les musées algériens: diversité et authenticité ». Il a révélé que l’Algérie compte « plus d’une centaine [de musées] répartis à travers la capitale et l’ensemble des régions du territoire national », tout en « soulignant leur importance et leur rôle dans la préservation et la valorisation du patrimoine culturel algérien matériel et immatériel ». Cette richesse muséale constitue un atout majeur pour le développement de projets communs. Cette rencontre scientifique de haut niveau s’inscrit dans un contexte plus large « d’efforts continus visant à protéger le patrimoine culturel en Algérie et au Sultanat d’Oman ». Au-delà des aspects techniques, elle revêt une dimension identitaire forte, puisque selon les organisateurs, elle « reflète également l’importance de la coopération conjointe entre les deux pays et leur engagement à préserver le patrimoine culturel et renforcer l’identité nationale à travers des initiatives scientifiques et culturelles ». Dans un monde globalisé où les identités culturelles sont parfois menacées, cette démarche commune apparaît comme un rempart contre l’uniformisation culturelle. Les perspectives ouvertes par cette journée d’étude sont prometteuses. Qualifiée d’étape « importante » par les organisateurs, elle « ouvre de nouveaux horizons de coopération dans le domaine des musées et de la préservation du patrimoine ». On peut ainsi envisager des expositions itinérantes, des programmes de formation communs, des échanges de conservateurs, ou encore des initiatives conjointes de numérisation du patrimoine. À l’heure où les technologies numériques révolutionnent l’accès à la culture, cette coopération pourrait également déboucher sur des plateformes virtuelles partagées, rendant accessible le patrimoine des deux nations à un public mondial.

Mohand Seghir

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