Vers le renforcement du partenariat stratégique : L’Italie affiche sa volonté de diversifier ses investissements en Algérie
L’Algérie et l’Italie ont réaffirmé, lors de la table ronde sur l’entrepreneuriat organisée, lundi à Alger, leur engagement à renforcer le partenariat économique, à travers l’exploitation des opportunités d’investissement disponibles dans divers secteurs. Présidée par Mohamed Arkab, ministre d’État de l’Énergie, et Antonio Tajani, vice-président du Conseil des ministres italien, cette rencontre a révélé des perspectives de coopération prometteuses dans de multiples secteurs.
Le ministre d’État Mohamed Arkab a d’emblée positionné l’Algérie comme « un vaste chantier » offrant des opportunités d’investissement stratégiques. « L’Algérie est devenue une destination d’investissement attractive par excellence », a-t-il déclaré, soulignant les atouts du pays : des ressources naturelles variées, une position géographique stratégique et des infrastructures modernes. Les secteurs visés sont particulièrement diversifiés : agriculture, tourisme, mines, énergies renouvelables, communications, industries agroalimentaires et nouvelles technologies. « L’Algérie considère le développement du partenariat comme un mécanisme stratégique pour assurer le succès de nos programmes de développement », a expliqué M. Arkab, insistant sur les objectifs de transfert de technologies, de formation et de création d’emplois.
Côté italien, Antonio Tajani a clairement exprimé l’ambition de son pays : « Le partenariat algéro-italien est bon, mais il doit être encore plus solide en investissant dans des secteurs divers tels que l’agriculture, le tourisme, les infrastructures, le bâtiment et d’autres domaines ». Sa vision s’accompagne de propositions concrètes, notamment dans le secteur de la pêche, où l’Italie propose de partager son expertise en construction de bateaux. Le potentiel touristique a particulièrement retenu l’attention. Tajani a mis en avant « la diversité géographique et la richesse culturelle de l’Algérie », source d’opportunités d’investissement significatives. Il a même évoqué la perspective d’organiser un forum de l’entrepreneuriat à Rome pour faciliter les échanges entre investisseurs. Les domaines de coopération s’étendent également à la dimension culturelle. Tajani a annoncé une augmentation du nombre de bourses d’études pour les étudiants algériens, les qualifiant de « trait d’union entre les investisseurs italiens et leurs homologues algériens ».
Sur le plan énergétique, les perspectives sont tout aussi prometteuses. Guido Brusco, représentant de la société italienne ENI, a salué la coopération « exemplaire » avec Sonatrach, notamment dans le développement de projets énergétiques et la transition énergétique. Omar Rekkache, directeur de l’Agence algérienne de Promotion de l’Investissement (AAPI), a souligné l’amélioration significative du climat des affaires ces dernières années, ouvrant la voie à des investissements italiens diversifiés. L’AAPI prévoit même de signer un accord avec son homologue italienne pour renforcer ces investissements.
Le projet d’interconnexion électrique entre l’Algérie et l’Europe constitue un autre axe stratégique, sur lequel les deux pays entendent collaborer étroitement. Mohamed Arkab a souligné l’importance de ce projet, « que nous œuvrons à développer avec l’Italie ». Les représentants des deux pays ont multiplié les signaux positifs. Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien, a même annoncé l’organisation prochaine d’une mission d’hommes d’affaires algériens en Italie pour explorer les opportunités d’investissement. Cette table ronde illustre la volonté commune de construire un partenariat économique solide, basé sur des intérêts mutuels et une complémentarité croissante. L’Algérie et l’Italie semblent déterminées à écrire ensemble une nouvelle page de leur coopération économique, au-delà des traditionnels secteurs énergétiques.
Salim Amokrane