Violences lors du match MBR-USMH: Les premières sanctions tombent
Les responsables du football national entendent sévir face à la violence dans les stades et les comportements affectants la cohésion sociale. Ainsi, dans l’affaire des violences survenues lors du match entre le MB Rouissat et l’USM El-Harrach jeudi dernier, la Ligue nationale de football amateur décide de frapper fort.
Dans un communiqué officiel publié lundi, l’instance a annoncé la suspension à titre conservatoire de deux personnalités des deux clubs concernés et impliqués dans ces incidents : Mohamed Larouci Bensaci, président du MB Rouissat, et Hocine Belalem, entraîneur des gardiens de l’USM El-Harrach. Ces sanctions interviennent à la suite des « graves incidents qui se sont produits sur le terrain du 18 février de Ouargla », match comptant pour la 21e journée du championnat de Ligue 2 amateur qui n’a jamais pu débuter. La commission de discipline a été formelle dans sa décision : « le dossier reste ouvert jusqu’à complément d’enquête, audition de toutes les parties et examen de tous les rapports ». Une approche méthodique qui laisse présager des sanctions potentiellement lourdes. Les deux protagonistes suspendus seront « convoqués dans les prochains jours pour audition », précise la LNFA.
Les faits sont particulièrement graves. Le match, qui devait opposer le leader à son dauphin dans une confrontation décisive pour la course à la montée, a été purement et simplement annulé par l’arbitre Youcef Gamouh. Les incidents ont atteint un niveau de violence inédit. La Fédération algérienne de football a immédiatement réagi. Dans un communiqué sans équivoque, elle a exprimé « son profond regret et sa ferme condamnation des actes de violence ». Le texte est sans appel : « Il est impératif de lutter avec fermeté contre ce fléau et de prendre les mesures nécessaires afin d’écarter les éléments perturbateurs et récidivistes qui nuisent au football ». L’instance fédérale a ouvert une enquête approfondie, déterminée à « faire toute la lumière sur ces événements et établir les responsabilités ». La gravité de la situation est telle que ces incidents sont considérés comme dépassant largement le cadre sportif pour s’apparenter à des agressions criminelles. La FAF a lancé un appel solennel à l’ensemble des acteurs du football national – clubs, supporters et médias – pour « unir leurs efforts dans la lutte contre toutes les formes de violence dans les stades ». Un message clair : la tolérance zéro est désormais de mise.
Ces incident tombent « à la veille du mois sacré de Ramadhan », souligne la fédération, comme pour marquer un tournant. Les observateurs y voient un signal fort : l’heure n’est plus aux demi-mesures. Les clubs qui ne garantiront pas des conditions de sécurité optimales devront faire face à des conséquences de plus en plus lourdes. La commission de discipline a tranché. Mohamed Larouci Bensaci et Hocine Belalem sont suspendus. Mais ce n’est sans doute que le début d’un processus qui ira plus loin.
Moncef Dahleb