Sports

Sport universitaire: Les efforts de l’État mis en avant

Dans un contexte national marqué par la volonté de relance du sport dans les milieux académiques, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a présenté lundi un exposé détaillé devant la Commission de la jeunesse, des sports et de l’activité associative de l’Assemblée populaire nationale (APN), mettant en avant les efforts entrepris dans ce sens.

Cette rencontre, présidée par Houdaifa Zaghouane et tenue en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou, a permis de mettre en lumière les efforts considérables déployés par le secteur pour dynamiser le sport universitaire algérien et assurer sa renaissance après plusieurs années de stagnation relative. Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large des réformes profondes que connaît le secteur de l’enseignement supérieur en Algérie, visant à transformer l’université en un véritable moteur de développement social, économique et sportif du pays. Au cours de son intervention, le ministre Baddari a souligné avec force que l’université algérienne « contribue à la vie sportive et à sa promotion à travers la mise en place de plusieurs axes liés principalement à l’importance capitale que l’État accorde aux étudiants, dans le cadre du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, relatif à la relance du sport universitaire ».

Dans ce contexte, le ministre a mis en évidence l’évolution spectaculaire des effectifs universitaires depuis l’indépendance, précisant que le nombre d’étudiants « a été multiplié par 3400 par rapport à 1962, atteignant 1,8 million d’étudiants répartis sur les universités algériennes ». Ce chiffre impressionnant souligne l’ampleur du vivier de talents que constituent les campus universitaires et justifie l’importance stratégique accordée au développement des activités sportives dans ces espaces. Ce formidable réservoir humain, composé de jeunes en pleine forme physique et intellectuelle, représente une opportunité unique pour identifier et former la future élite sportive nationale. Parallèlement à ces considérations quantitatives, le ministre a également abordé les aspects qualitatifs des réformes en cours dans le secteur universitaire, qui auront un impact direct sur le développement du sport académique. Il a ainsi révélé que son département ministériel a envisagé, depuis deux ans, « la création d’une université de troisième génération afin de diffuser le savoir, générer de la richesse et créer des entreprises économiques et des emplois ».  En matière de gouvernance sportive universitaire, le ministre a indiqué que son département ministériel s’attèle « à élaborer une feuille de route claire pour atteindre les objectifs fixés par l’État pour promouvoir le sport universitaire et renouer avec les gloires de l’élite sportive algérienne ». Cette référence aux succès passés du sport universitaire algérien n’est pas anodine et rappelle l’âge d’or où les universités constituaient un véritable vivier de champions nationaux et internationaux.

De son côté, le président de la commission, Houdaifa Zaghouane, a souligné l’importance fondamentale du sport universitaire dans « le renforcement de la discipline, l’esprit d’équipe et la concurrence loyale, en sus de contribuer à la construction d’une personnalité équilibrée ». Il a également mis en exergue le fait « qu’il permet aussi de découvrir les jeunes talents et partant concourir au développement du sport national ». Ces propos reflètent une vision holistique du sport universitaire, perçu non seulement comme une activité physique, mais comme un puissant outil de formation citoyenne et de développement personnel. La session n’a pas été uniquement consacrée aux présentations officielles, mais a également donné lieu à des échanges fructueux avec les membres de la commission. Ces derniers ont soulevé plusieurs préoccupations concernant « la stratégie sportive de l’université algérienne », insistant particulièrement sur son rôle de protection des jeunes contre les différents fléaux sociaux. Cette dimension préventive du sport universitaire a été largement discutée, confirmant son importance comme alternative saine face aux dérives potentielles auxquelles la jeunesse peut être confrontée. Sur le plan infrastructurel, les membres de la commission ont affirmé la nécessité impérieuse de doter les universités des différentes structures et installations sportives adaptées aux besoins actuels. Cette question des infrastructures constitue un défi majeur pour le développement du sport universitaire, nécessitant des investissements conséquents mais essentiels pour permettre une pratique sportive de qualité. Plusieurs intervenants ont également préconisé d’élaborer « une feuille de route claire » pour atteindre les objectifs fixés par l’État pour la promotion du sport universitaire, témoignant d’une volonté partagée d’avancer de manière méthodique et structurée. Les discussions ont également porté sur les mécanismes de détection et d’accompagnement des talents sportifs au sein des universités, ainsi que sur les passerelles à établir entre le sport universitaire et les fédérations sportives nationales. La question de la double carrière des étudiants-athlètes a été abordée, avec la nécessité de mettre en place des dispositifs permettant de concilier harmonieusement excellence académique et performance sportive. Des expériences internationales réussies dans ce domaine ont été évoquées comme sources d’inspiration potentielles pour le modèle algérien en construction.

Moncef D.

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *