Économie

Céréales : Vers des rendements records en 2025

L’Algérie s’apprête à connaître une année exceptionnelle dans le secteur céréalier. Les conditions climatiques particulièrement favorables laissent présager des rendements records pour la campagne moisson-battage 2024/2025, selon les prévisions du ministère de l’Agriculture. Cette annonce intervient dans un contexte mondial marqué par des tensions sur les marchés agricoles et représente une avancée significative pour la sécurité alimentaire du pays. Lors d’une réunion nationale tenue samedi à Alger avec les Directeurs des services agricoles des 58 wilayas, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche; Youcef Cherfa a dévoilé les grandes lignes de la stratégie gouvernementale pour maximiser les bénéfices de cette conjoncture favorable. « L’importance de se préparer à l’avance pour cette opération, en mobilisant les moyens matériels et humains, en élaborant un plan définissant le type de moissonneuses pour éviter toute déperdition, en mettant à disposition des moyens de transport efficaces et en garantissant le stockage », a souligné le ministre, insistant sur la nécessité d’une organisation rigoureuse pour cette campagne qui démarrera dès avril dans les wilayas du Sud et en mai dans celles du Nord, notamment dans les Hauts Plateaux pour la récolte de l’orge. La question cruciale du stockage figure au cœur des préoccupations ministérielles. « Dans le cadre de la consolidation des capacités de stockage, la réception de 10 centres de stockage sur les 350 prévus, en attendant de réceptionner 312 autres avant le début de la campagne moisson-battage », a annoncé M. Cherfa. Ces infrastructures s’ajouteront à « une trentaine de silos bâtis pour le stockage des céréales, dont la majorité a été confiée à des entreprises de réalisation », précise-t-il. Cette montée en puissance des capacités logistiques témoigne de l’ambition algérienne de développer son autonomie céréalière. La stratégie gouvernementale ne se limite pas aux céréales traditionnelles. Le ministre a également évoqué la diversification des cultures stratégiques, avec un programme ambitieux pour le maïs grain. « Un programme visant la plantation de 30.000 hectares, qui prévoit également la mise à disposition de matériels, de semences, d’engrais et d’engins », a-t-il détaillé. Ce programme démarrera dès mars dans les wilayas du nord et en juillet prochain dans le sud. Pour soutenir ce développement, M. Cherfa a annoncé « l’acquisition de quelque 470 semoirs, dans l’espoir de doubler ce chiffre en prévision de la saison 2026 ». Les plantes oléagineuses ne sont pas en reste, avec un objectif de plantation sur « une superficie de 60.000 hectares », avec un lancement imminent dans le nord du pays et prévu pour juillet dans le sud. Ces initiatives s’inscrivent dans la politique de réduction de la dépendance alimentaire poursuivie par l’Algérie depuis plusieurs années. La vigilance reste néanmoins de mise face aux menaces potentielles. « Concernant la lutte acridienne, le ministre a souligné la nécessité de prendre des mesures proactives et de mobiliser les moyens nécessaires pour protéger les régions agricoles de ce fléau ». Cette préoccupation témoigne de l’approche globale adoptée par les autorités pour sécuriser la production agricole nationale. Cette réunion, qui a rassemblé les principaux acteurs du secteur, incluant des cadres de l’Entreprise de développement des cultures stratégiques (EPE SPA DCAS) et de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), ainsi que des représentants du secteur privé, marque un moment clé dans la préparation de cette campagne prometteuse.

Lyna Larbi

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