Lutte contre le terrorisme : L’approche algérienne est un modèle
L’Algérie a forgé au fil des années une approche unique dans la lutte contre le terrorisme, une expérience désormais reconnue tant au niveau régional qu’international. C’est ce qu’a souligné hier le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, lors d’une journée parlementaire consacrée à « L’approche algérienne dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé ». Dans son discours, le président de la chambre basse du Parlement a mis en lumière les spécificités de la stratégie algérienne qui a permis au pays de surmonter l’une des périodes les plus sombres de son histoire récente. « L’approche algérienne globale » qui repose sur « l’assèchement des sources du terrorisme, la liaison entre paix, sécurité et développement, ainsi que le renforcement de la coordination internationale » a permis à l’Algérie de remporter « une victoire décisive sur le terrorisme sans aucun soutien international », a déclaré M. Boughali. Il a ajouté que « grâce à cette approche intégrée et aux sacrifices de ses enfants, l’Algérie a développé une expérience qui est devenue un modèle à suivre aux niveaux régional et international ». Cette approche multidimensionnelle ne se limite pas aux aspects sécuritaires, mais englobe également des dimensions culturelles et religieuses essentielles pour contrer l’extrémisme à sa source. M. Boughali a ainsi rappelé que parmi les principes de cette approche globale, l’Algérie a accordé « une attention particulière au discours religieux, en consolidant un discours modéré et équilibré qui contribue à la diffusion des valeurs de tolérance et de modération, et à la lutte contre toutes les formes d’extrémisme ». Sur le plan international, le président de l’APN a souligné « les efforts de l’Algérie pour renforcer la coopération régionale et internationale dans la lutte contre ce phénomène », rappelant « l’initiative lancée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de coordinateur de l’Union africaine pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, afin de soutenir les efforts internationaux, notamment dans la région du Sahel africain et du Sahara, et de consolider l’action africaine commune ». Ces efforts diplomatiques ont porté leurs fruits, comme en témoigne l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies en janvier dernier, à l’initiative de l’Algérie, d’une « déclaration présidentielle » qui met en lumière « la structure institutionnelle de lutte contre le terrorisme en Afrique et reflète l’engagement de la communauté internationale à soutenir les efforts africains face à ce fléau dangereux ». Le président de l’APN a également abordé la question du crime organisé qui constitue, selon lui, « un réseau complexe de systèmes dont les fils s’étendent de la traite des êtres humains et du trafic de migrants au blanchiment d’argent et au commerce des armes ». Face à ce défi émergent, M. Boughali a indiqué que l’Algérie a opté pour « une réponse globale basée sur la dissuasion juridique, la coordination sécuritaire transfrontalière et la coopération judiciaire », renforçant ainsi « son système juridique et sécuritaire pour criminaliser ces phénomènes qui sont devenus une artère alimentant le terrorisme et lui donnant les outils pour persister ». Dans un monde de plus en plus numérisé, l’Algérie n’a pas négligé la dimension cybernétique des menaces contemporaines. M. Boughali a ainsi affirmé que le pays a accordé « une grande importance au renforcement de sa sécurité numérique, compte tenu de la dangerosité du cyberespace comme nouveau front de menaces sécuritaires, à travers la création d’un système national de protection des systèmes d’information pour renforcer la capacité de l’État à faire face aux cyberattaques ».
L’Algérie a triomphé du colonialisme et du terrorisme
Dans une perspective historique, le président de l’APN a considéré que « l’Algérie victorieuse qui a triomphé hier du colonialisme brutal, a poursuivi sa bataille contre le terrorisme puis contre la corruption et les dérives qui ont failli emporter les institutions de l’État et la confiance des citoyens en elles, pour fonder une nouvelle Algérie où la dignité de l’État est restaurée ». À l’approche du 63ème anniversaire de la fête de la Victoire (19 mars 1962), M. Boughali a tenu à rendre hommage à cette date qui a couronné « un parcours de lutte amère et de lourds sacrifices sur le sol national et à l’étranger, grâce aux émigrés qui étaient la voix de l’Algérie dans les forums internationaux et son soutien ». Il a conclu en saluant « le rôle central » joué par l’Armée nationale populaire, qui « a prouvé à chaque étape décisive qu’elle est la forteresse imprenable de la patrie et le gardien fidèle de sa souveraineté ».
Chokri Hafed