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Annaba : Une digue fluviale pour protéger l’aéroport des inondations   

Les autorités locales de la wilaya d’Annaba optent pour l’anticipation pour faire face aux risques d’inondations, phénomène devenu courant en raison du changement climatique. C’est pourquoi, le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, a initié un projet pour l’aéroport international Rabah Bitat d’Annaba. Ainsi, pour limiter les risques d’inondation dans cette structure aérienne, située en terre basse non loin de la mer, un projet de création d’une digue fluviale a été mis en place au canal d’Oued Boukhmira. Ce dernier, dont la connexion avec la mer est un facteur de la montée des eaux et les risques des inondations sont inévitables. On rappelle que les inondations survenues 2019 dans la wilaya d’Annaba ont, en grande partie été occasionné par la montée des eaux de Oued Seybouse et Oued Boukhmira. Ce cours d’eau qui, outre avoir occasionné d’importants dégâts matériels pour les habitants de Boukhadra (El Bouni), a provoqué la mort d’un homme qui a été emporté par les crues. D’où l’idée de protéger l’aéroport international d’Annaba, situé dans la daira d’El Bouni, ceinturée par Oued Boukhmira. Il faut savoir que le canal d’Oued Boukhmira est situé à l’est de l’aéroport et délimite presque la fin des deux pistes d’atterrissage avant de déboucher sur la mer. L’aéroport y est exposé sur une distance de plus de trois kilomètres. C’est pour dire qu’en cas de montée des eaux ou d’inondation, le trafic aérien risque d’être fortement impacté avec des annulations de vols éventuelles, voire des dégâts aux structures de l’aéroport, d’où la nécessité de parer au problème du canal en installant des digues fluviales. À cet effet, le chef de l’exécutif local a effectué mardi, une visité d’inspection au site du projet où, il s’est enquit de l’évolution des travaux en cours, et booster le moral afin d’accélérer la cadence. La visite du wali a surtout ciblé le projet du deuxième parking d’avions de l’aéroport en cours de réalisation, et qui risque d’être fortement exposé aux risques d’inondations. En outre, il est utile de rappeler que ce projet et bien d’autres, dédiés à la protection contre les inondations, s’inscrit en droite ligne avec la conférence de Sendai au Japon en 2015, depuis laquelle l’Algérie a adopté des plans d’action proactifs et préventifs, notamment face aux bouleversements climatiques qui ne connaissent ni frontières, ni Produit Intérieur Brut (PIB). D’où la mise en place du programme gestion des risques climatiques et des catastrophes en Algérie, pour lequel les pouvoirs publics ont alloué d’importants fonds. Ce programme implique l’adoption de mesures préventives pour anticiper les problèmes à venir. Pour l’heure et dans ce cas de figure, il est question de prévenir les inondations par l’installation de digues fluviales et de mettre en place un système qui facilitera la création de digues face à la montée du niveau de la mer. Un phénomène qui n’est certes pas pour aujourd’hui, mais il n’est tout de même pas à écarter.

Sofia Chahine

admin

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