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Campagne qualificative pour le Mondial 2026 : Faux pas interdit pour les Verts à Francistown

À l’approche de leur cinquième rencontre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 ce vendredi à Francistown, l’équipe nationale de football se trouve à un moment charnière de sa campagne qualificative.

Malgré une vague de blessures qui touche plusieurs joueurs clés, la sélection dirigée par Vladimir Petkovic affiche une détermination sans faille pour ce déplacement périlleux face à un adversaire direct dans la course à la qualification. Partageant actuellement la tête du groupe G avec le Mozambique, tous deux comptabilisant 9 points, les Fennecs ne peuvent se permettre un faux pas contre les « Zèbres » du Botswana qui talonnent l’Algérie avec seulement trois points de retard. La configuration actuelle du classement illustre parfaitement l’importance capitale de cette rencontre : l’Algérie et le Mozambique dominent avec 9 points chacun, suivis d’un trio composé du Botswana, de la Guinée et de l’Ouganda, tous à 6 points, tandis que la Somalie ferme la marche avec zéro point. Dans ce contexte extrêmement serré, une victoire permettrait aux Verts de conserver leur avance et d’éviter que le Botswana ne revienne à leur hauteur, tout en gardant un œil attentif sur le résultat du match entre le Mozambique et l’Ouganda. Le parcours de qualification des Fennecs jusqu’à présent témoigne d’un certain potentiel avec notamment des victoires convaincantes face à la Somalie (3-1), au Mozambique (2-0) et à l’Ouganda (2-1), malgré une défaite surprenante contre la Guinée (1-2) lors de la troisième journée. La préparation de cette rencontre cruciale se déroule cependant dans un contexte particulièrement compliqué pour le sélectionneur national.

Cascade de forfaits

En effet, Petkovic doit composer avec une cascade de forfaits qui fragilise considérablement son groupe. Aux absences déjà connues du défenseur Mohamed Amine Tougaï, des milieux de terrain Ramiz Zerrouki et Houssam Aouar, ainsi que de l’attaquant Baghdad Bounedjah, se sont ajoutées ces derniers jours d’autres défections majeures. Parmi elles, celle d’Ismaël Bennacer, pièce maîtresse de l’entrejeu algérien, victime d’une blessure musculaire qui l’a privé du choc PSG-OM et, par conséquent, du déplacement au Botswana. La liste des absents s’est encore allongée avec les forfaits du gardien Anthony Mandrea, du milieu de terrain Himad Abdelli et du jeune attaquant prometteur Anis Hadj Moussa. À ces contraintes liées à l’effectif s’ajoutent des conditions de jeu particulières, notamment l’horaire de la rencontre fixé à 14h00 (heure algérienne) dans un pays où les températures sont relativement élevées en cette période de l’année, sans compter que les joueurs évolueront à jeun. Face à cette accumulation de difficultés, le sélectionneur Vladimir Petkovic affiche néanmoins une sérénité et un optimisme à toute épreuve. Lors de sa dernière conférence de presse avant le départ pour le Botswana, il a relativisé l’impact des conditions climatiques sur la performance de son équipe : « Même le Botswana jouera à 14h00. Nous serons donc dans le même bain et à partir de là, aucun d’entre nous ne pourra prétendre être plus pénalisé que l’autre. » Cette philosophie pragmatique témoigne de la volonté du technicien suisse d’aborder cette rencontre avec les moyens dont il dispose, sans chercher d’excuses préalables. Petkovic mise également sur le retour en forme de certains éléments offensifs pour compenser les nombreuses absences, notamment Youcef Belaïli et Saïd Benrahma, qui selon lui « sont revenus à leur meilleur niveau » et disposent de la capacité d’apporter une plus-value significative à la sélection nationale. La délégation algérienne est arrivée mardi matin à Gaborone, capitale du Botswana, où elle a entrepris plusieurs séances d’entraînement avant de rejoindre Francistown jeudi, ville située à 400 kilomètres au nord-est de la capitale et qui accueillera la rencontre au stade Obed Itani Chilume. Les Verts n’auront droit qu’à une seule séance d’entraînement sur la pelouse du stade de la rencontre, un temps limité pour s’adapter aux conditions locales. Le programme post-match prévoit un retour immédiat de la délégation algérienne qui rejoindra directement le Centre technique de Sidi Moussa pour poursuivre sa préparation en vue du match contre le Mozambique, prévu le 25 mars à 22h00 au stade Hocine Ait-Ahmed de Tizi-Ouzou, comptant pour la sixième journée des éliminatoires. Cette configuration du calendrier, avec deux rencontres rapprochées, représente un défi supplémentaire pour le staff technique qui devra gérer minutieusement les temps de jeu et la récupération des joueurs. Il convient de rappeler que le format des qualifications pour le Mondial 2026 est particulièrement exigeant avec une phase de groupes qui s’étend jusqu’en octobre 2025. Seules les équipes terminant à la première place de chacun des neuf groupes se qualifieront directement pour la phase finale, tandis que les quatre meilleurs deuxièmes disputeront un tournoi de barrage continental, dont le vainqueur participera ensuite au tournoi de barrage de la FIFA. Dans cette course à la qualification, les six points mis en jeu lors de ces deux prochaines rencontres pourraient s’avérer déterminants pour les chances algériennes d’accéder à la prochaine Coupe du monde, objectif majeur pour une équipe qui aspire à retrouver la scène mondiale après avoir manqué le rendez-vous de 2022 au Qatar.

Moncef Dahleb

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