La CAF bannit les maillots marocains affichant la carte fictive du Maroc: Un camouflet pour Lekjaa et le Makhzen
Dans une décision importante qui résonne comme un revers cinglant le régime marocain, la Confédération Africaine de Football (CAF) a formellement interdit l’usage de maillots à caractère politique dans l’ensemble de ses compétitions. Cette annonce, communiquée vendredi à toutes les fédérations membres, vient mettre un terme définitif aux manœuvres du régime marocain qui tentait d’utiliser le football comme vecteur de propagande expansionniste. L’affaire trouve son origine dans le litige opposant l’USM Alger au club marocain de la Renaissance Sportive de Berkane, dont les joueurs arboraient des maillots ornés d’une carte fictive du Maroc incorporant illégalement les territoires du Sahara occidental. Cette tentative d’instrumentalisation du sport à des fins d’expansionnisme territorial a finalement été sanctionnée par la plus haute instance juridique sportive. Dans sa correspondance, la CAF cite explicitement la décision du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) du 26 février 2025 dans l’affaire « TAS 2024/A/10528 FAF & Union Sportive Medina d’Alger c. CAF & Renaissance Sportive Berkane & FRMF », qui conclut sans ambiguïté que « les représentations comprenant une image à caractère politique sur les maillots sont contraires aux statuts et règlements de la CAF ». Cette victoire juridique et diplomatique pour l’Algérie représente un camouflet pour Fouzi Lekjaa, président de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et vice-président de la CAF qui avait jusqu’alors utilisé son influence au sein de l’instance africaine pour faire avancer l’agenda annexionniste du Makhzen. Les tactiques de Rabat, visant à normaliser par le sport sa présence illégale dans les territoires sahraouis, se heurtent désormais à un cadre réglementaire clairement défini. La CAF, rappelée ainsi à l’ordre par le TAS, rappelle dans son communiqué que cette décision « s’inscrit dans le cadre de ses propres règlements, qui imposent un strict devoir de neutralité politique dans le football ». L’instance précise également que « conformément à l’article 48 alinéa 6 des statuts de la CAF, cette décision du TAS revêt un caractère contraignant et exécutoire pour la CAF ainsi que pour l’ensemble de ses associations et clubs affiliés ». Les conséquences sont immédiates et toucheront particulièrement les clubs et la sélection nationale marocaine lors de la prochaine CAN 2025. La CAF prévient que « les équipements ne seront, dès notification de la présente, pas ou plus autorisés pour les compétitions de la CAF s’ils comportent un message, une carte, un slogan ou une représentation à caractère politique ». Elle ajoute que « cette responsabilité incombe aux associations membres, mais il appartient également au service compétent de la CAF chargé d’homologuer les équipements d’examiner cet élément ». Pour garantir le respect de ces directives, l’instance africaine a clairement énoncé les sanctions encourues : « En cas de non-respect de ces exigences, la CAF aura le droit et le devoir d’interdire ou de demander la modification des maillots incriminés pendant ses compétitions ».
Cette décision marque une étape importante dans la défense du principe de séparation entre sport et politique, tout en replaçant la question du Sahara occidental dans le cadre juridique international où elle appartient. Elle constitue également une reconnaissance implicite de la position algérienne, constante depuis des décennies, sur la nécessité de respecter le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions des Nations Unies.
À l’heure où le Maroc multiplie les initiatives pour obtenir une reconnaissance internationale de ses prétentions territoriales, cette décision du TAS, désormais appliquée par la CAF, rappelle que la communauté sportive internationale refuse de cautionner les violations du droit international, même lorsqu’elles se dissimulent derrière des symboles sportifs.
Moncef Dahleb