Dessalement de l’eau de mer : Réalisation de grandes stations dans 6 wilayas à partir de 2026
L’Algérie poursuit sa stratégie nationale de consolidation de sa sécurité hydrique à travers un ambitieux programme de dessalement d’eau de mer. Selon les déclarations d’un responsable de l’Agence nationale de dessalement de l’eau (ANDE), six grandes stations de dessalement d’eau de mer seront réalisées à partir de l’année prochaine. Le chef du département de réalisation des projets au sein de l’ANDE, Brahimi Mohamed, a précisé que « ces nouvelles stations, d’une capacité de 300.000 m3 chacune, seront implantées dans les wilayas de Skikda, Jijel, Tizi Ouzou, Chlef, Mostaganem et Tlemcen ». M. Brahimi a également indiqué que « une étude est actuellement en cours pour l’approvisionnement ultérieur de 18 wilayas en eau potable à partir de ces stations ». Cette annonce s’inscrit dans la continuité des directives présidentielles, puisque le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait déjà évoqué fin février dernier, lors d’une visite dans la wilaya d’El Tarf, le lancement en 2026 de nouveaux projets de dessalement d’eau de mer. À cette occasion, le chef de l’État avait précisé que « 5 ou 6 nouveaux projets de dessalement d’eau de mer seront lancés en 2026 pour arriver à un taux de couverture de 62% hors nappe phréatique ». Ce nouveau programme s’inscrit dans la continuité des récentes inaugurations présidentielles de quatre usines de dessalement dans les wilayas d’El Tarf (Koudiet Draouche), Boumerdès (Cap Djinet), Tipaza (Fouka) et Oran (Cap Blanc). Ces installations, représentant un investissement d’environ 2,4 milliards de dollars américains, ont chacune une capacité de production quotidienne de 300.000 m3 d’eau. Une cinquième station de capacité similaire devrait prochainement être inaugurée à Béjaïa, dans la localité de Tighremt-Toudja. Avec la mise en service de ces cinq installations, l’Algérie comptera un total de 19 stations de dessalement sur son territoire, ce qui permettra d’augmenter significativement la capacité nationale de production d’eau dessalée, passant de 2,2 millions à 3,7 millions de m3 d’eau par jour. Cette augmentation représentera l’équivalent de 42% de la demande nationale en eau potable, renforçant ainsi considérablement la sécurité hydrique du pays face aux défis climatiques.
Lyna Larbi