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Cimenterie de Djelfa: Le projet bientôt relancé avec les Chinois

Le projet de la cimenterie de Djelfa devrait bientôt être relancé. Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a reçu mardi une délégation de la société chinoise « China State Construction Engineering Corporation » (CSCEC) pour examiner les modalités de redémarrage de ce projet stratégique.

Cette initiative s’inscrit directement dans la politique de relance économique et de moralisation du secteur industriel poursuivie par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le contexte de cette rencontre est particulièrement significatif, s’agissant de la réhabilitation d’un actif industriel précédemment confisqué dans le cadre des poursuites judiciaires contre les réseaux de corruption ayant gangrené l’économie nationale durant la dernière décennie. Comme le souligne le communiqué officiel, « la rencontre s’est déroulée, mardi au siège du ministère, en présence de ses cadres et du PDG du Groupe GICA », marquant une approche collaborative entre les acteurs publics algériens et le partenaire chinois. Les discussions ont porté sur un état des lieux approfondi du projet, avec un objectif clairement affiché de lever les obstacles à sa relance. Le ministre a été particulièrement attentif aux défis exposés, démontrant une volonté politique forte de mener ce projet à son terme. Les instructions ministérielles sont sans équivoque : « accélérer la création de l’entreprise mixte chargée de la gestion du projet » et « élaborer un rapport détaillé fixant les parties prenantes et les mesures à prendre pour la relance du projet dans les plus brefs délais ». Une dimension environnementale et stratégique nouvelle a également été introduite, avec la perspective de développer une production de « ciment vert » permettant de renforcer « la compétitivité du produit algérien et son accès aux marchés internationaux ». Cette orientation traduit une ambition de modernisation et de positionnement à l’export qui dépasse le cadre strictement national. Sifi Ghrieb a par ailleurs insisté sur « l’importance de la coordination continue entre les différentes parties prenantes et le signalement immédiat de tout obstacle susceptible d’entraver la concrétisation du projet », témoignant d’une approche pragmatique et volontariste.

Le projet de cimenterie de Djelfa a été lancé en 2007 par le groupe égyptien, ASEC Cement Holding. Un projet qui n’a pas été concrétisé au bout de plusieurs années. Au final, ASEC Cement cède ses parts pour le groupe algérien, ETRHB, d’Ali Haddad, contre 60 millions de dollars. Le groupe privé algérien, dont les actifs ont été saisis depuis par la justice dans le cadre des enquêtes pour corruption diligentées depuis 2020, s’était associé au chinois CSCEC pour la relance de ce projet. Le chantier du projet est à l’arrêt depuis 2019. Le ministère de l’Industrie ambitionne donc de relancer le projet par l’entremise du groupe public GICA avec e partenaire chinois.

Sabrina Aziouez

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