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Ghaza: L’entité sioniste utilise l’eau comme arme de guerre !

Dans l’enclave palestinienne de Ghaza, l’eau est devenue un instrument de guerre supplémentaire dans l’arsenal meurtrier de l’entité sioniste, transformant une ressource vitale en instrument de destruction et de souffrance.

Les derniers rapports de Médecins Sans Frontières (MSF) révèlent une stratégie systématique visant à priver les populations civiles de leur accès élémentaire à l’eau potable, aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique. La tactique est aussi simple que brutale : couper l’électricité et le carburant nécessaires au fonctionnement des infrastructures hydrauliques, condamnant littéralement des millions de personnes à une survie précaire. Paula Navarro, coordinatrice eau et assainissement de MSF à Ghaza, alerte sur un risque imminent d’effondrement complet du réseau d’approvisionnement en eau, ce qui signifierait une privation presque totale d’accès à cette ressource vitale pour les populations. Les conséquences de cette politique sont déjà visibles et dramatiques. Dans les centres de santé d’Al-Mawasi et de Khan Younis, MSF rapporte une augmentation significative de maladies directement liées au manque d’eau potable. La jaunisse, la diarrhée et la gale sont désormais des pathologies courantes, frappant particulièrement les populations les plus vulnérables, notamment les enfants. Chiara Lodi, coordinatrice médicale de MSF, souligne la dimension particulièrement cruelle de cette stratégie. Les enfants, privés de possibilités élémentaires d’hygiène, développent des maladies cutanées évitables comme la gale. Ces affections ne sont pas simplement inconfortables mais peuvent devenir graves, obligeant les victimes à se gratter jusqu’au sang, risquant des infections potentiellement mortelles. Le contexte plus large de cette agression est tout aussi alarmant. Depuis la reprise des hostilités le 18 mars, les autorités palestiniennes de la santé rapportent une escalade dramatique de la violence. En quelques jours seulement, 830 Palestiniens sont tombés en martyrs et 1.787 ont été blessés. Le bilan global depuis le début de l’agression en octobre 2023 atteint désormais un seuil tragique : 50.183 martyrs et 113.828 blessés, majoritairement des civils, des femmes et des enfants. L’occupation sioniste multiplie ses stratégies de contrôle et d’étranglement. Un rapport récent du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) révèle l’ampleur de ce dispositif en Cisjordanie occupée : près de 850 points de contrôle ont été mis en place, bloquant systématiquement les mouvements des Palestiniens. Ces barrières, dont un tiers sont fréquemment fermées, constituent un réseau d’oppression qui empêche l’accès aux services de base et aux lieux de travail. La communauté internationale commence à réagir face à cette escalade. Le président cubain Miguel Diaz-Canel a explicitement dénoncé ce qu’il qualifie d' »extermination » du peuple palestinien, soulignant les bombardements systématiques d’hôpitaux, de camps de réfugiés et d’installations onusiennes, en violation flagrante du droit international humanitaire. L’Espagne, par la voix de son Premier ministre Pedro Sanchez, a appelé à un « rétablissement immédiat » du cessez-le-feu, reconnaissant la nécessité urgente de mettre fin à cette « spirale tragique de destruction et de mort ». Une position qui rejoint celle d’autres pays et organisations internationales, exigeant un arrêt immédiat des hostilités et un retour aux négociations. L’utilisation de l’eau comme arme de guerre représente une stratégie particulièrement insidieuse car elle vise à démoraliser et affaiblir une population civile déjà traumatisée. En privant les habitants de Ghaza d’eau potable, l’entité sioniste ne cherche pas seulement à détruire des infrastructures mais à briser le spirit de résistance d’un peuple. MSF appelle donc urgemment au rétablissement du cessez-le-feu et à l’autorisation immédiate de l’acheminement de l’électricité, du carburant et des équipements sanitaires. L’objectif est de prévenir une catastrophe humanitaire qui menace de devenir incontrôlable, où l’eau, source de vie, devient un instrument de mort.

Lyes Saïdi

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