OPEP+: Vers un maintien du calendrier des hausses de la production pour mai

Les ministres de l’OPEP+ représentant huit pays engagés dans une augmentation progressive de leur production pétrolière, dont l’Algérie, se réuniront en ligne jeudi pour entériner une nouvelle hausse des volumes extraits à partir de mai, selon des sources de l’alliance citées par l’agence de presse britannique Reuetrs. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un processus amorcé visant à relâcher une partie des coupes de production mises en place depuis 2022 et qui a été entamé ce mardi 1er avril. Les membres concernés prévoient, selon la même source, d’augmenter leur production de 135 000 barils par jour, consolidant ainsi la levée progressive des restrictions décidées ces dernières années afin de stabiliser le marché. Reuters rappelle aussi que l’alliance continue de travailler avec certains producteurs qui ont dépassé leurs quotas afin qu’ils réduisent temporairement leur extraction pour compenser ces excès. Deux sources indiquent que la réunion de jeudi portera également sur ces ajustements destinés à rééquilibrer la production au sein du cartel. D’autres sources confirment que le programme de relâchement progressif des dernières réductions d’extraction sera maintenu en l’état pour mai.

Depuis 2022, l’OPEP+ a mis en place une réduction de production globale de 5,85 millions de barils par jour, soit environ 5,7 % de l’offre mondiale. Ce dispositif a été ajusté à plusieurs reprises pour soutenir les cours du brut et éviter un effondrement des prix sur un marché marqué par des incertitudes économiques et géopolitiques.

Le comité ministériel de suivi de l’OPEP+ (JMMC) devait initialement se réunir le 5 avril. Toutefois, une source indique que cette réunion pourrait être avancée à jeudi pour coïncider avec la rencontre des huit pays concernés par la hausse de production. Ces discussions se déroulent dans un contexte où les États-Unis ont annoncé une augmentation significative de leur propre production pétrolière, avec un objectif de trois millions de barils supplémentaires par jour, ce qui pourrait affecter l’équilibre du marché international. Sur le marché, les cours du pétrole pataugeaient hier, à quelques heures d’une possible annonce par les Etats-Unis d’une nouvelle salve de droits de douane tous azimuts. Vers 09H30, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perdait 0,11% à 74,41 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, reculait tout juste de 0,08% à 71,14 dollars.

Samira Ghrib