Présentation du Plan de réponse humanitaire aux besoins des réfugiés sahraouis : L’Algérie au cœur de l’action humanitaire
Les agences des Nations unies et les acteurs humanitaires ont dévoilé ce mardi à Alger le premier rapport annuel du Plan de réponse aux réfugiés sahraouis (SRRP) pour 2024-2025, dans un contexte mondial marqué par la multiplication des crises humanitaires et la réduction des budgets d’aide. Ce plan biennal, doté d’une enveloppe totale de 214 millions de dollars, vise à soutenir les réfugiés sahraouis vivant dans cinq camps près de Tindouf, en Algérie, pays qui joue un rôle déterminant dans l’accueil et la protection de ces populations déplacées par le conflit au Sahara occidental. Sous la coordination du HCR, du PAM, de l’UNICEF et de l’OMS, une alliance de 28 acteurs humanitaires a intensifié ses efforts en 2024 pour répondre aux besoins croissants de cette population. Les intervenants ont souligné que « grâce au leadership local des Sahraouis, à l’engagement sans faille du gouvernement algérien et au soutien continu des donateurs, des efforts importants ont été déployés dans les différents secteurs du SRRP pour répondre aux besoins critiques des réfugiés sahraouis. » La contribution de l’Algérie apparaît comme un pilier essentiel de cette action humanitaire, le pays assurant non seulement l’accueil des réfugiés mais aussi un soutien logistique et matériel considérable. Des progrès notables ont été enregistrés dans plusieurs domaines essentiels comme la sécurité alimentaire, la nutrition, l’eau, l’assainissement, l’énergie, l’éducation, la santé, la protection et les moyens de subsistance, souvent grâce à l’infrastructure mise à disposition par les autorités algériennes. La Coordinatrice résidente par intérim des Nations unies en Algérie, Natasha van Rijn, a particulièrement mis en avant la collaboration « très positive » et « extrêmement importante » entre les organisations onusiennes et le gouvernement algérien. Elle a salué avec force le rôle prépondérant de l’Algérie en déclarant que « chaque fois qu’il semble y avoir un vide surtout sur le plan financier et opérationnel, l’Algérie n’a jamais hésité à le combler. » Cette réactivité et cette générosité du gouvernement algérien permettent, selon elle, de « répondre aux besoins et de maintenir la lumière sur cette opération qui est tellement importante. » Le Dr Kouadio Jules Alla, responsable des activités sur le terrain au HCR, a également tenu à exprimer sa « gratitude » à l’Algérie pour son soutien « important » à l’élaboration du SRRP, soulignant que « tout au long de l’élaboration et de la mise en œuvre de ce plan, le gouvernement algérien s’est tenu aux côtés de toutes les agences des Nations unies afin de s’assurer que les besoins des réfugiés sahraouis soient pris en compte assez efficacement et de façon effective. » Bien qu’environ 60% des besoins en financement pour 2024 aient été mobilisés, la coordinatrice a insisté sur la nécessité d’un soutien international renforcé, tout en reconnaissant que l’Algérie continue de combler une part significative des besoins non couverts par l’aide internationale.
Amar Malki