Monde

L’occupant sioniste poursuit ses crimes de guerre alors que le bilan s’alourdit: L’hôpital Al-Ahli à Ghaza mis hors service

L’hôpital baptiste Al-Ahli à Ghaza-ville a été la cible d’une nouvelle frappe aérienne sioniste dans la nuit de samedi à dimanche, marquant une escalade supplémentaire dans l’agression génocidaire qui ravage l’enclave palestinienne depuis octobre 2023.

Cette attaque contre une infrastructure médicale, dénoncée par la Défense civile palestinienne, a provoqué la « destruction d’un bâtiment abritant la réception et un service d’urgence » et le « déplacement de patients et de blessés », ajoutant un nouveau chapitre à la longue liste des violations du droit international humanitaire par l’entité sioniste. Selon les informations recueillies sur place, deux missiles israéliens ont frappé un bâtiment dans l’enceinte de cet établissement médical vital, rendant l’hôpital complètement inopérant. « Des centaines de patients et de blessés ont dû être évacués en pleine nuit et beaucoup d’entre eux se trouvent désormais dans la rue sans soin, ce qui met leur vie en danger », a déclaré Khalil al Deqran, porte-parole du ministère palestinien de la Santé. Des images poignantes diffusées sur les réseaux sociaux montrent des scènes chaotiques d’évacuation, avec des dizaines de personnes contraintes de quitter les lieux, certaines poussant des proches allongés sur des lits d’hôpital, dans une atmosphère d’urgence et de détresse extrême.

Le mouvement des résistance palestinien Hamas n’a pas tardé à réagir à cette nouvelle atrocité, dénonçant un « nouveau crime de guerre » perpétré par « une entité criminelle qui a violé toutes les lois, règles et normes humanitaires, sous couverture et avec la complicité américaine ». Ce bombardement revêt une symbolique particulièrement douloureuse puisque ce même hôpital avait déjà été la cible d’une frappe meurtrière aux premiers jours de l’agression sioniste, mi-octobre 2023, causant des centaines de martyrs parmi les patients et le personnel médical. Le diocèse anglican d’El Qods, dont dépend l’établissement, a précisé dans un communiqué que l’armée d’occupation a non seulement détruit un laboratoire de deux étages, mais a également endommagé la pharmacie, les urgences et des structures adjacentes, y compris l’église Saint-Philippe. « Le diocèse de Jérusalem est horrifié mais ce bombardement de l’hôpital est désormais le cinquième depuis le début de la guerre en 2023 et il a eu lieu cette fois au matin du Dimanche des rameaux et au début de la Semaine sainte », a souligné l’institution religieuse, lançant un appel pressant : « Nous appelons tous les gouvernements et peuples de bonne volonté à intervenir pour mettre fin à toutes sortes d’attaques contre les institutions médicales et humanitaires. »

Cette nouvelle attaque contre un établissement sanitaire s’inscrit dans un contexte d’aggravation continue du bilan humain de l’agression sioniste contre Ghaza. Les autorités sanitaires palestiniennes ont annoncé ce dimanche que le nombre total de martyrs s’élève désormais à 50.944 personnes, avec 116.156 blessés recensés depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023. Dans les dernières 24 heures seulement, les corps de 11 martyrs et 111 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de l’enclave, sachant que de nombreuses victimes restent encore ensevelies sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours. Depuis la reprise des bombardements le 18 mars dernier, après une courte période de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, 1.574 Palestiniens sont tombés en martyrs et 4.115 autres ont été blessés, témoignant de l’intensité renouvelée des opérations militaires sionistes.

Parallèlement, les efforts diplomatiques se poursuivent pour tenter de mettre fin à ce bain de sang.

Le Hamas favorable à toute proposition de paix

Le Hamas a déclaré samedi être favorable à « toute proposition de paix à Ghaza garantissant un cessez-le-feu permanent et un retrait complet des forces d’occupation sionistes de la bande de Ghaza ». Dans un communiqué, le mouvement de résistance palestinien a souligné qu’une telle proposition devait également « garantir la fin des souffrances du peuple palestinien et inclure un accord d’échange de prisonniers sérieux ». Une délégation du Hamas s’est d’ailleurs rendue au Caire à l’invitation de l’Égypte et devrait rencontrer des médiateurs qataris et égyptiens dans le cadre des efforts en cours pour parvenir à un accord.

Pendant ce temps, d’autres bombardements ont continué de frapper la bande de Ghaza ce dimanche, faisant au moins huit martyrs supplémentaires, dont une femme, dans le nord de l’enclave, selon l’agence de presse palestinienne Wafa. Cette catastrophe humanitaire sans précédent continue de se dérouler sous les yeux d’une communauté internationale largement passive face aux violations répétées du droit international et des conventions de Genève par l’occupant sioniste, notamment concernant la protection des infrastructures médicales et des populations civiles en zone de conflit. L’attaque contre l’hôpital Al-Ahli, survenant au début de la Semaine sainte, souligne une fois de plus le mépris total des forces d’occupation pour les lieux de soins et les sanctuaires religieux, ajoutant une dimension particulièrement odieuse à cette agression génocidaire qui se poursuit depuis plus de dix-huit mois sans réelle perspective de résolution immédiate malgré les appels répétés à un cessez-le-feu durable.

Lyes Saïdi

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *