Projet en avant-première du film « Touyour Essalam » à Alger : Une œuvre humaniste, un message de paix et de solidarité
La production cinématographique nation s’est enrichie d’une œuvre cinématographique singulière avec la projection samedi en avant-première de « Touyour Essalam » (Les oiseaux de la paix) à la Cinémathèque d’Alger. Ce long-métrage d’animation signé Khaled Baouche propose une vision artistique et humaniste d’un sujet d’actualité brûlant à travers le regard innocent de l’enfance.
Dans un contexte international marqué par le génocide à Ghaza, ce film, produit avec le soutien du ministère de la Culture et des Arts, trouve une résonance particulière. L’événement s’est déroulé en présence de figures institutionnelles de premier plan dont le ministre de la Culture et des Arts Zouhir Ballalou, la Déléguée nationale à la protection de l’enfance Meriem Cherfi, ainsi que plusieurs personnalités du monde culturel et artistique. Les louveteaux des Scouts musulmans algériens (SMA) étaient également conviés à cette projection spéciale, soulignant la dimension pédagogique de l’œuvre.
Durant 80 minutes, le film nous plonge dans le quotidien de Salah Eddine, un jeune garçon constantinois profondément bouleversé par les images de guerre diffusées à la télévision. Témoin distant mais ému des souffrances infligées aux enfants palestiniens, il prend une décision extraordinaire : partir en Palestine pour leur venir en aide. Cette quête, aux allures de conte contemporain, devient le véhicule d’un message universel de fraternité et de compassion. À l’issue de la projection, le ministre de la Culture et des Arts a salué cette initiative créative en déclarant : « Ce film porte un message d’amour et de solidarité envers nos frères palestiniens, et de soutien à la cause palestinienne. » M. Ballalou a également souligné que son département « encourage de telles productions cinématographiques qui jouent un rôle pédagogique et éducatif », reconnaissant ainsi le pouvoir du septième art comme vecteur de sensibilisation et d’éveil des consciences. Pour Khaled Baouche, cette œuvre marque une première incursion dans le format du long-métrage d’animation. Le réalisateur a confié que son film se voulait avant tout « un gage d’amour et de solidarité avec la cause palestinienne ». À travers le médium de l’animation, accessibles aux plus jeunes spectateurs, « Touyour Essalam » parvient à aborder un sujet difficile avec délicatesse tout en portant un message universel de paix.
Cette production s’inscrit dans une tradition cinématographique nationale engagée, tout en explorant de nouvelles formes narratives pour toucher un public élargi. L’animation, medium encore relativement peu développé en Algérie, trouve ici une application noble qui pourrait ouvrir la voie à d’autres initiatives similaires, conciliant ambition artistique et portée éducative. En choisissant de raconter cette histoire à hauteur d’enfant, le film invite à un regard renouvelé sur la solidarité internationale et le pouvoir de l’empathie face aux injustices du monde.
M.S.
