5 filières principales seront ouvertes dans 13 wilayas : Le baccalauréat professionnel introduit dès la prochaine rentrée
L’introduction du baccalauréat professionnel est prévue pour la rentrée de septembre 2025 marquant une réforme majeure des systèmes d’enseignement et de formation professionnelle. Une orientation qui s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux pour adapter l’enseignement aux exigences du marché du travail et aux besoins de diversification économique et qui se concrétisera par l’ouverture de cinq filières principales dans treize wilayas du pays.
Selon les déclarations de M. Seddik Koudil, directeur de l’organisation et du suivi de la formation au ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, ce nouveau baccalauréat sera axé sur des domaines stratégiques pour l’économie nationale. Les cinq filières principales identifiées sont « énergie et environnement, industries manufacturières, électronique et mécanismes, mécanique et électromécanique, et agriculture ». Ces filières ont été soigneusement sélectionnées pour leur pertinence dans le contexte de transition économique que connaît l’Algérie, chacune comprenant plusieurs spécialités « adaptées aux spécificités de chaque wilaya et à la nature du marché du travail au niveau local ».
Pour accueillir cette première promotion d’élèves, le ministère a prévu la mise en place de « 14 lycées professionnels répartis sur 13 wilayas, équipés de technologies modernes et renforcés par des cadres spécialisés ». Ces établissements accueilleront les jeunes ayant terminé leur cycle d’enseignement moyen, puisque ce nouveau baccalauréat s’adresse spécifiquement aux « élèves de 4e année moyenne, admis au cycle d’enseignement post obligatoire et qui pourront bénéficier d’un enseignement de trois ans couronné par un baccalauréat professionnel ». La conception pédagogique de ce cursus allie théorie et pratique, avec « des cours d’enseignement général, techniques et professionnels ainsi que des périodes de formation en milieu professionnel », a précisé M. Koudil.
Les préparatifs pour le lancement de ce nouveau parcours éducatif sont bien avancés, avec l’élaboration de « contenus et des programmes, dans les domaines académique et technique » ainsi que la préparation de « manuels et des guides professionnels ». Pour familiariser le public avec cette nouvelle offre de formation, « une semaine d’information sur le baccalauréat professionnel sera prochainement organisée ».
À l’issue de leur formation, les élèves obtiendront « un diplôme national officiel attribué par l’Etat et délivré par le Centre national des examens et concours de la formation et de l’enseignement professionnels ». Ce diplôme ne représente pas une fin en soi mais ouvre de multiples perspectives, attestant d' »une qualification professionnelle qui ouvre la perspective de poursuivre l’enseignement dans des filières techniques dans des instituts ou centres d’excellence, ou accéder au monde de l’emploi, à travers la pratique d’une profession ou la création de projets dans le cadre de l’entrepreneuriat ».
Cette initiative s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de réforme du secteur de l’enseignement de la formation professionnels visant à diversifier les parcours de formation tout en répondant aux besoins économiques du pays. En favorisant l’acquisition de compétences pratiques et techniques répondant directement aux besoins des entreprises locales, le baccalauréat professionnel constitue un levier important pour la diversification économique de l’Algérie et sa moindre dépendance aux hydrocarbures. Cette réforme, issue des recommandations des assises nationales du secteur, témoigne de la volonté des autorités d’aligner le système éducatif sur les objectifs de développement économique national, en formant une main-d’œuvre qualifiée capable de contribuer activement à la transformation du tissu industriel et agricole du pays.
Samir Benisid