Culture

Le 14e Festival international de musique symphonique s’ouvre à Alger: Une harmonie de cultures

La soirée inaugurale a offert une expérience musicale exceptionnelle grâce à la performance conjointe de l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger et de l’Orchestre de Chambre « Simon Bolivar » du Venezuela.

L’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih a résonné des plus belles mélodies internationales jeudi soir, marquant l’ouverture officielle du 14e Festival International de Musique Symphonique. Cet événement prestigieux, qui accueille cette année le Venezuela comme invité d’honneur, s’est déroulé en présence d’une assemblée remarquable incluant le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Soraya Mouloudji, ainsi que de nombreux représentants diplomatiques accrédités en Algérie. La soirée inaugurale a offert une expérience musicale exceptionnelle grâce à la performance conjointe de l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger et de l’Orchestre de Chambre « Simon Bolivar » du Venezuela. Les maestros Zahia Ziouani et Lotfi Saïdi d’Algérie, ainsi qu’Enlouis Montes Olivar du Venezuela, ont dirigé alternativement les formations musicales, créant une véritable symbiose artistique entre les deux nations. Dans son discours d’ouverture, le ministre Zouhir Ballalou a souligné l’importance de ce  rendez-vous culturel, qu’il qualifie d' »événement culturel majeur » ayant permis à l’Algérie de « s’affirmer sur la scène musicale internationale » en lui donnant « une place à la hauteur de sa grandeur » parmi les grands événements musicaux mondiaux. Il a rappelé que ces manifestations s’inscrivent dans « l’engagement constant de l’État à encourager les talents et la créativité artistique, à échanger des expériences et à promouvoir le principe d’ouverture aux cultures du monde », conformément à la vision du président Abdelmadjid Tebboune. Le ministre n’a pas manqué de réaffirmer son « engagement de continuer à travailler pour atteindre les degrés d’excellence qui conviennent à notre pays », notamment à travers la formation des jeunes générations de musiciens. Il a évoqué à ce propos la création récente de « 19 écoles d’enseignement musical pour les enfants et les jeunes » réparties dans différentes maisons de la culture à travers le pays, témoignant d’une volonté de développer durablement le paysage musical algérien.

Abdelkader Bouazzara, commissaire du Festival et directeur général de l’Opéra d’Alger, a quant à lui mis en avant la dimension pédagogique de l’événement, soulignant qu’il constitue une « nouvelle opportunité » pour les mélomanes de découvrir les performances « exceptionnelles » d’artistes et musiciens internationaux. Les étudiants des instituts de musique bénéficieront également d’ateliers de formation et de master-classes dispensés par d’illustres musiciens et académiciens venus du monde entier, renforçant ainsi l’aspect formatif du festival. Le programme musical d’ouverture a débuté sous la baguette de Zahia Ziouani et Lotfi Saïdi, avec deux œuvres emblématiques du célèbre compositeur italien Gioachino Rossini : « Guillaume Tell » et « La Pie voleuse ». Un moment particulièrement émouvant a marqué la soirée lorsque la chanteuse Nada Rihane a interprété « Zahratou El Madayne » (autre nom donné à El Qods), œuvre rendue célèbre par l’icône libanaise Fairouz. Cette performance, dédiée au combat du peuple palestinien contre l’occupation, a constitué l’un des instants les plus poignants de la cérémonie, unissant l’art et l’engagement dans une symbiose touchante. Le festival, qui se poursuivra jusqu’au 23 avril, promet une semaine d’intense activité musicale avec la participation de formations en provenance de 17 pays, incluant le Danemark, le Japon, le Mexique, l’Allemagne, l’Autriche, la France, l’Italie, l’Afrique du Sud, ainsi que des pays arabes comme la Tunisie, l’Égypte et la Syrie. Cette diversité témoigne de la portée véritablement internationale de cet événement qui, édition après édition, confirme sa place parmi les rendez-vous musicaux incontournables de la région. Ce festival, vitrine du dialogue interculturel par excellence, illustre parfaitement la politique d’ouverture culturelle de l’Algérie et sa volonté de se positionner comme un carrefour artistique majeur en Méditerranée et en Afrique. À travers les notes et les mélodies qui résonneront pendant une semaine dans la Capitale, c’est toute une vision de partage et d’échange qui prend forme, rappelant le pouvoir universel de la musique comme langage commun transcendant les frontières.

Mohand Seghir

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