Coupe de la Confédération: Lourde défaite pour le CSC
Le CS Constantinea subi une défaite cinglante (4-0) face à la Renaissance Sportive de Berkane en demi-finale aller de la Coupe de la Confédération africaine de football, dimanche soir au Maroc. Le dernier représentant algérien dans les compétitions continentales se retrouve désormais dos au mur avant le match retour prévu le 27 avril prochain au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine.
La soirée a viré au cauchemar pour les hommes de Khaireddine Madoui dès les premières secondes de jeu. À peine le coup d’envoi donné, les Constantinois ont été surpris par une attaque éclair des Berkani. Sur un long ballon, la défense algérienne s’est montrée hésitante, permettant à Mehri de tromper Bouhalfaya après seulement onze secondes, un départ catastrophique qui a immédiatement placé le CSC en position délicate. La situation s’est aggravée à la 21e minute quand le Sénégalais Bessène a doublé la mise d’une tête imparable sur un centre précis de Khairi, profitant d’un marquage beaucoup trop laxiste de Boudrama. Malgré quelques timides tentatives de réaction, les Algériens, avec un Benchaâ en difficulté pour conserver les ballons en attaque, n’ont jamais réellement inquiété la défense marocaine. La seconde période n’a fait qu’enfoncer davantage les Sanafir. À la 54e minute, Lamlaoui a inscrit le troisième but en se jetant dans la surface sur un centre de Manaout, devant des défenseurs algériens complètement dépassés, regardant passer le ballon comme de simples spectateurs. Face à cette situation alarmante, Madoui a tenté de réagir en procédant à deux changements avec les entrées de Meddahi et Derradji. Si le jeu s’est légèrement amélioré, aucune véritable occasion dangereuse n’a été créée. L’intenable Lamlaoui a continué son festival, permettant dans un premier temps à Bouhalfaya de s’illustrer sur un arrêt, avant de voir un but refusé pour hors-jeu à la 84e minute. Mais le cauchemar n’était pas terminé pour le CSC puisque Lamlaoui, décidément en grande forme, a parachevé dans les arrêts de jeu en mystifiant un défenseur constantinois avant de conclure d’un subtil extérieur du pied (90+2). Belhocini a bien eu l’opportunité de sauver l’honneur en fin de match, mais sa frappe non cadrée a symbolisé la soirée complètement ratée des Sanafir. En conférence de presse d’après-match, Khaireddine Madoui n’a pas caché sa déception : « C’est une défaite très difficile à encaisser, nous ne nous attendions pas à un tel scénario. Pour être honnête, je n’ai pas reconnu mon équipe aujourd’hui. » Le technicien algérien a particulièrement insisté sur l’impact psychologique du but encaissé en début de rencontre : « Ce but précoce nous a complètement déstabilisés. Il a brisé notre concentration et installé le doute dans les têtes, ce qui a influé sur toute la suite du match. » Madoui a également évoqué la pression qui a pesé sur ses joueurs : « Le contexte du match, l’enjeu, et sans doute la tension de cette demi-finale ont eu leur effet. Nous allons essayer de corriger nos lacunes pour le retour. Rien n’est terminé, même si la mission s’annonce très compliquée. » Dans l’autre demi-finale disputée plus tôt dans la journée, les Tanzaniens de Simba SC se sont imposés face aux Sud-Africains de Stellenbosch sur le score minimal de 1-0, grâce à un but de l’attaquant ivoirien Ahoua inscrit dans le temps additionnel de la première mi-temps (45+2). Malgré l’ampleur du score, le CSC devra maintenant réaliser un exploit monumental lors du match retour pour espérer se qualifier pour la finale de la Coupe de la Confédération. Une remontée qui nécessitera non seulement cinq buts d’écart, mais aussi une performance collective d’un tout autre niveau que celle livrée sur la pelouse de Berkane. La mission s’annonce quasi impossible pour les Sanafir, mais le football africain a déjà connu des scénarios improbables.
Moncef Dahleb