Les produits alimentaires algériens à la conquête du marché saoudien
Dans le cadre du renforcement de la présence algérienne sur les marchés du Golfe, deux contrats d’exportation d’une valeur totale de 5 millions de dollars ont été signés ce jeudi au siège du ministère du Commerce extérieur à Alger. Ces accords, conclus sous la supervision du ministre Kamel Rezig, marquent une étape significative dans la stratégie d’expansion commerciale de l’Algérie vers les marchés saoudiens. Le premier contrat, représentant un montant annuel de 3 millions de dollars, lie l’entreprise algérienne « Houkoul El Janoub » (Les Fermes du Sud), filiale du groupe Souakri, à la société saoudienne « Goody » (également mentionnée sous le nom « Qouti » dans certaines sources). Cet accord porte spécifiquement sur l’exportation de tomates cerises algériennes, un produit particulièrement apprécié sur les marchés du Moyen-Orient pour ses qualités gustatives et sa bonne conservation. Le second contrat, d’une valeur annuelle de 2 millions de dollars, a été conclu entre le groupe agroalimentaire « LaBelle » et le même partenaire saoudien pour l’exportation d’une gamme de produits alimentaires. Cette double opération s’inscrit dans une dynamique plus large de développement des relations commerciales entre l’Algérie et l’Arabie saoudite. En février dernier, un autre contrat avait déjà été signé pour l’exportation de produits agricoles algériens vers le royaume saoudien, coïncidant avec l’annonce de l’ouverture d’une nouvelle ligne aérienne dédiée à l’exportation. Ces initiatives témoignent de l’ambition croissante des entreprises algériennes à se positionner sur les marchés extérieurs, notamment dans une région où la demande en produits agroalimentaires connaît une progression constante et où l’Algérie dispose d’atouts compétitifs, tant en termes de qualité que de coûts. Les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Arabie saoudite avaient atteint 536 millions de dollars durant les sept premiers mois de 2024, un chiffre jugé encore insuffisant au regard des capacités humaines et matérielles des deux pays. C’est pourquoi le ministre Rezig a appelé les opérateurs économiques à « adhérer activement » à cette démarche visant à augmenter le volume des échanges commerciaux. Ces développements s’inscrivent dans une politique nationale de diversification économique et de réduction de la dépendance aux hydrocarbures. La promotion des exportations hors hydrocarbures constitue un axe stratégique.
Samir Benisid