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Situation humanitaire catastrophique à Ghaza : Les enfants meurent de faim sous les bombes sionistes

La situation humanitaire dans la bande de Ghaza s’aggrave dramatiquement alors que l’agression génocidaire sioniste se poursuit sans relâche depuis octobre 2023.

Selon les derniers bilans communiqués par les autorités sanitaires palestiniennes ce dimanche, le nombre de martyrs s’élève désormais à 52.243 personnes, auxquels s’ajoutent 117.639 blessés. Ces chiffres incluent 697 victimes dont les données ont été récemment complétées par la commission judiciaire chargée du suivi des signalements et des personnes disparues.

Au cours des dernières 24 heures seulement, les corps de 51 martyrs et 115 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza. Les autorités sanitaires palestiniennes précisent également que depuis la reprise de l’agression sioniste le 18 mars, après une brève trêve entrée en vigueur le 19 janvier, 2.151 Palestiniens sont tombés en martyrs et 5.598 autres ont été blessés. De nombreux corps restent encore piégés sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours. Face à cette situation, Jonathan Whittall, chef local du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), a lancé un avertissement grave : « Les jours à venir à Ghaza seront critiques. Aujourd’hui, les habitants de Ghaza ne survivent pas, ceux qui ne sont pas tués par les bombes et les balles meurent lentement. » Il a souligné l’incapacité des agences humanitaires à répondre aux besoins croissants des civils en raison de l’effondrement des chaînes d’approvisionnement causé par le blocus sioniste qui s’intensifie. Le tableau dressé par ce responsable onusien est apocalyptique : les hôpitaux débordés manquent de médicaments et de matériel, les entrepôts alimentaires sont vides, les boulangeries ferment, l’eau potable devient inaccessible tandis que les déchets solides s’accumulent dans les rues sans possibilité d’évacuation. Les opérations de sauvetage après les frappes aériennes sionistes sont rendues impossibles par le manque de carburant et d’engins. Les familles déplacées n’ont d’autre choix que de vivre parmi les décombres, et les pêcheurs sont abattus en mer. « Nulle part à Ghaza aujourd’hui n’est sûr, » a-t-il affirmé. Whittall a également souligné que la situation dépasse le cadre des simples besoins humanitaires : « Il s’agit aussi de dignité. La dignité des habitants de Ghaza est aujourd’hui menacée. » Selon lui, cette situation ne ressemble même plus à une guerre conventionnelle : « Les habitants de Ghaza me disent qu’ils ont l’impression qu’il s’agit d’un démantèlement délibéré de la vie palestinienne, au vu et au su de tous… » Le témoignage du responsable onusien décrit des scènes d’horreur quotidiennes avec des corps d’enfants projetés par les explosions, des familles brûlées vives et des travailleurs humanitaires tués. Malgré ces conditions catastrophiques, les organisations humanitaires tentent de poursuivre leurs opérations là où c’est encore possible, mais avec « de moins en moins de fournitures et de moins en moins de capacité pour pouvoir répondre aux besoins croissants qui s’intensifient à travers Ghaza. » Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), confirme cette analyse dans un message publié sur les réseaux sociaux le samedi 26 avril : « À Ghaza, les enfants meurent de faim. » Il dénonce le fait que l’occupant sioniste « continue de bloquer l’entrée de nourriture et d’autres produits de première nécessité » dans l’enclave palestinienne et déplore que « les appels à apporter des fournitures restent lettre morte. » La situation particulièrement alarmante des enfants est également soulignée par Jonathan Whittall qui rappelle que les écoles ont été détruites ou rendues inaccessibles, privant les plus jeunes de leur droit à l’éducation, tandis que les fournitures scolaires sont inexistantes. Les familles, sans gaz ni combustible pour cuisiner, sont contraintes de brûler des déchets pour produire de l’énergie.

Les deux responsables onusiens s’accordent sur l’urgence absolue de mettre fin au blocus imposé depuis deux mois par l’entité sioniste. « Des vies dépendent de la levée du blocus, de l’autorisation d’entrée de l’aide à Ghaza et du rétablissement du cessez-le-feu, » insiste Whittall. Malgré la multiplication des appels internationaux en ce sens, l’occupant sioniste continue de faire la sourde oreille, poursuivant ses massacres contre la population Ghazaouie tout en interdisant l’entrée des aides humanitaires.

Sur le plan politique, le président palestinien Mahmoud Abbas a procédé samedi à la nomination de Hussein al-Cheikh au poste nouvellement créé de vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Cette nomination fait suite à l’établissement formel de ce poste jeudi dernier, à l’initiative du président Abbas lui-même. Selon Wasel Abou Youssef, membre du comité exécutif de l’OLP, Hussein al-Cheikh devient ainsi « le numéro deux au sein de la direction de l’Organisation de libération de la Palestine », dans un contexte où le leadership palestinien fait face à l’un des défis les plus graves de son histoire.

Lyes Saïdi

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