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Annaba : 4,7 milliards de centimes pour l’aménagement de la cité Seybouse

L’APC d’Annaba a vient de débloquer une enveloppe financière de 4,7 milliards de centimes dédiés à l’aménagement de la cité Seybouse.

Après des décennies de négligence et d’indifférence, la vieille cité Seybouse vient enfin de faire l’objet d’une attention particulière quant à sa situation, devenue invivable pour le commun des mortels. Il aura fallu que le chef de l’exécutif local secoue les consciences inertes pour que ce village côtier par excellence soit enfin pris en charge. Resté en marge de toutes initiatives d’aménagement aussi minimes soient-elles, ce village datant de l’époque coloniale a conservé son cachet d’origine, auquel s’est ajoutée une indescriptible dégradation, tant au niveau du cadre de vie citoyen qu’au niveau de l’immobilier urbain fonctionnel, qui fait totalement défaut. Cette situation a été constatée par le premier responsable de la wilaya d’Annaba, lors de ses récentes visites au chantier d’expansion du port d’Annaba, implanté justement sur la rive de la localité « Seybouse ». Ne mâchant pas ses mots, le chef de l’exécutif s’est dit indigné de voir ce village subir de plein fouet les affres d’une gestion boiteuse, voire défaillante, des services de l’assemblée populaire communale (APC) d’Annaba, dont dépend administrativement la localité.

Suite à cette intervention, l’APC d’Annaba a décidé d’agir en débloquant une enveloppe financière de 4,7 milliards de centimes dédiés à l’aménagement de cette localité, dont les habitants vivent jusqu’à ce jour en marge du développement.

Ce petit village, également appelé « Joinau-ville », a, au fil des ans, perdu son aspect attrayant pour se transformer en une agglomération abandonnée par ses responsables communaux. Ses chaussées truffées de nids-de-poule et ses trottoirs détériorés en ont fait un véritable bourbier. À cela s’ajoutent les tas de décombres et de gravats accumulés ici et là à travers l’ensemble de ce joyau côtier, offrant un décor hideux et agressif au regard. Le tout est couronné par l’absence quasi-totale d’éclairage public, nécessitant une rénovation complète.

La cité Seybouse, berceau de l’illustre uléma Cheikh Lehllali de la famille Amimour, figure emblématique du monde arabo-musulman, fait également face à de multiples nuisances : effluves nauséabonds émanant des réseaux d’assainissement défectueux et odeurs des rejets d’ammoniac provenant de l’usine pétrochimique Fertial située à proximité.

Par ailleurs, les travaux d’extension du port d’Annaba génèrent des nuisances sonores insupportables, sans compter les camions de gros tonnage stationnant en file indienne, attendant le chargement de conteneurs depuis le port commercial. Cette situation, dénoncée à maintes reprises par les habitants, a finalement trouvé écho auprès des responsables de l’APC d’Annaba, qui ont enfin consenti à débloquer près de cinq milliards de centimes pour engager des travaux d’aménagement et de réhabilitation. Dans le cadre de cette opération d’envergure, il sera procédé à la réhabilitation et à la rénovation du stade Matico de proximité et de la maison de jeunes. Quant à l’ancien cinéma « Rio », pratiquement englouti par de nouvelles constructions, les autorités communales décideront de son sort ultérieurement. Si modeste soit-il, ce pas vers le développement permettra au village « Seybouse » de bénéficier de travaux d’aménagement qui amélioreront le cadre de vie quotidien de ses habitants.

Sofia Chahine

admin

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