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CNDH : Création du Réseau algérien des femmes médiatrices d’ici à la fin de l’année

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a marqué hier une nouvelle phase dans la mise en place du Réseau algérien des femmes médiatrices, un dispositif visant à renforcer la contribution féminine dans la résolution des conflits tant régionaux qu’internationaux. Le comité d’experts spécialement constitué pour ce projet a tenu hier à Alger sa première réunion à Alger maquant ainsi le début d’un processus qui devrait aboutir à une annonce officielle de la création de ce réseau en fin d’année. Dans une déclaration faite à la presse en marge de cette rencontre, le président du CNDH, Abdelmadjid Zaalani, a souligné l’importance de cette initiative : « Cette rencontre, première du genre, a pour but de mettre en place un programme d’action et une feuille de route pour le Réseau algérien des femmes médiatrices tout en définissant les critères à remplir par les adhérentes. » Cette démarche s’inscrit dans une stratégie nationale plus large visant à concrétiser les engagements internationaux de l’Algérie, particulièrement en cette période où le pays siège en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. M. Zaalani a d’ailleurs précisé que « les travaux de l’instance se poursuivent inlassablement pour annoncer officiellement la création de ce réseau, le 10 décembre prochain, parallèlement à la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme, soit 20 jours avant la fin du mandat de l’Algérie en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité. » Cette date n’est pas choisie au hasard, elle symbolise l’engagement de l’Algérie envers la promotion des droits humains en général et du rôle des femmes dans les processus de paix en particulier. Le président du CNDH a également rappelé que cette initiative intervient dans un contexte de coopération internationale renforcée, puisqu’elle fait suite à la signature récente d’un accord important avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Cet accord vise spécifiquement « la formation d’un réseau de femmes algériennes contribuant au règlement des conflits régionaux et internationaux, en application de la résolution des Nations unies, en vue d’élargir la formation au profit des femmes en matière de médiation, de dialogue et de prévention des conflits. » M. Zaalani n’a pas manqué de souligner le rôle historique que joue l’Algérie dans l’instauration de la paix et de la sécurité, tant au niveau régional qu’international. Il a notamment rappelé l’engagement du pays, en sa qualité de membre non-permanent au Conseil de sécurité, « à déployer des efforts inlassables pour concrétiser la résolution onusienne relative au renforcement du rôle de la femme dans le règlement des conflits. » Cette référence aux résolutions onusiennes, notamment la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, montre la volonté de l’Algérie d’inscrire son action dans le cadre normatif international. De son côté, Mme Fatma-Zohra Kradja, présidente de la Commission permanente de la femme, de l’enfant et des catégories vulnérables de l’Assemblée populaire nationale (APN), a apporté des précisions sur la composition et les objectifs du réseau. Elle a indiqué que le Réseau algérien des femmes médiatrices tend à « intégrer des compétences reconnues notamment au niveau international, particulièrement celles ayant contribué au règlement des conflits. » Cette orientation vers l’expertise et l’expérience concrète dans la résolution des conflits témoigne de la volonté d’efficacité et de professionnalisme qui anime ce projet. Sur le plan organisationnel, Mme Kradja a précisé que « ledit réseau était constitué actuellement de 11 femmes, dans l’attente que le nombre atteigne 22, » suggérant un processus de recrutement sélectif et progressif. Elle a également souligné que « les membres du Réseau qui travaille sous la tutelle de l’Algérie, bénéficieront de formations permanentes, soit avant ou après l’annonce officielle de sa création. » Cette dimension formative est essentielle pour garantir l’efficacité de l’action des médiatrices dans des contextes souvent complexes de conflits régionaux ou internationaux. La création de ce réseau de femmes médiatrices s’inscrit dans une tendance mondiale à reconnaître et valoriser le rôle spécifique que peuvent jouer les femmes dans les processus de paix. De nombreuses études internationales ont en effet démontré que l’implication des femmes dans les négociations de paix contribue significativement à la durabilité des accords conclus. L’Algérie, forte de son expérience diplomatique et de son engagement pour la résolution pacifique des conflits, entend ainsi apporter sa contribution à cette dynamique internationale tout en valorisant les compétences féminines nationales dans ce domaine stratégique.

Salim Amokrane

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