Le Sommet de Bagdad rejette catégoriquement le déplacement des Palestiniens
Le communiqué final du Sommet arabe qui s’est tenu samedi dans la capitale irakienne Bagdad a proclamé le rejet catégorique du déplacement du peuple palestinien, soulignant la nécessité d’acheminer l’aide humanitaire vers Ghaza et exigeant des pays influents qu’ils exercent des pressions sur l’entité sioniste pour arrêter la guerre dans la bande de Ghaza et permettre l’entrée de l’aide humanitaire. Le communiqué final a appelé la communauté internationale et le Conseil de sécurité à exercer la pression nécessaire pour faire cesser les agressions israéliennes contre la Syrie, affirmant l’importance de poursuivre un processus politique de transition inclusif en Syrie. Le document a salué l’annonce du président américain Donald Trump de lever les sanctions imposées à la Syrie, tout en insistant sur la nécessité d’autoriser le passage sécurisé des travailleurs humanitaires au Soudan.
Concernant le Liban, le communiqué a appelé à la nécessité de mettre en œuvre tous les arrangements relatifs à l’arrêt des hostilités au Liban, condamnant les violations israéliennes continues dans ce pays et exigeant que l’entité sioniste se retire complètement vers les frontières internationalement reconnues. Sur le Yémen, le communiqué final a exprimé sa solidarité complète avec ce pays et son soutien à ses efforts pour réaliser la sécurité et la stabilité et mettre fin à l’état de guerre et de division, soulignant l’importance de parvenir à une solution politique globale qui mette fin au conflit au Soudan tout en préservant sa souveraineté et l’unité de son territoire.
Le communiqué a également appelé toutes les parties au Soudan à s’engager dans les initiatives visant à résoudre la crise, en particulier la Déclaration de Djeddah. Il a exprimé son soutien total à la Libye et à la résolution de sa crise par le dialogue national préservant l’unité de l’État, rejetant toutes les formes d’ingérence dans les affaires libyennes et insistant sur le retrait de toutes les forces étrangères et mercenaires de Libye. Le communiqué final a appelé le Parlement libyen et le Haut Conseil d’État à accélérer la promulgation des lois électorales, confirmant l’importance de soutenir les efforts de l’Irak, de l’Égypte et du Soudan pour préserver leurs droits hydrauliques légitimes.
La capitale irakienne Bagdad a accueilli samedi les travaux et sessions du trente-quatrième Sommet arabe ordinaire et du cinquième Sommet du développement, en présence de plusieurs dirigeants et chefs arabes.
Faire pression sur l’entité sioniste
Aux côtés des responsables arabes, ont participé le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, dont le pays a reconnu l’État palestinien l’année dernière, ainsi que le Secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit et le Secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe Jasim Al-Budaiwi.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à faire « pression sur Israël pour arrêter le massacre à Ghaza ». Evoquant les voies offertes par le droit international pour « intensifier » la pression sur l’entité sioniste, M. Sanchez a indiqué que son pays présenterait un projet de résolution à l’ONU pour que la Cour internationale de justice « se prononce sur le respect par Israël de ses obligations internationales ». Il a précisé que l’Espagne défendrait un autre projet de résolution demandant que l’entité sioniste mette « fin au blocus humanitaire imposé à Ghaza ». » « Il nous faut un cessez-le-feu permanent, maintenant », a renchéri au sommet arabe le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. « Je suis alarmé par les informations sur les plans d’Israël d’étendre ses opérations terrestres », a-t-il dit, réclamant « une entrée libre de l’aide humanitaire » à Ghaza. A l’ouverture du sommet, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a également invité Donald Trump à « faire pression » pour obtenir un cessez-le-feu dans le territoire palestinien. Ce sommet s’est déroulé dans un contexte régional tendu, marqué par l’escalade des violences à Ghaza où plus de cinquante mille personnes ont été tuées, et par les crises persistantes au Soudan, en Libye, en Syrie et au Yémen qui continuent de déstabiliser la région arabe.
Chokri Hafed