Un partenariat historique avec l’Argentine et des discussions avancées avec l’Espagne: La FAF fait son « mercato diplomatique »
À l’occasion du 75e Congrès de la FIFA qui se tient actuellement à Asuncion au Paraguay, la Fédération algérienne de football (FAF) multiplie les initiatives diplomatiques de haut niveau. Walid Sadi, le président dynamique de l’instance faîtière, ne perd pas une minute dans ce grand rendez-vous du football mondial, transformant chaque rencontre en opportunité stratégique pour le développement du football national.
Le grand coup de ce sommet paraguayen est sans conteste la signature d’un accord de partenariat majeur avec la Fédération argentine de football. Cette collaboration avec l’Albiceleste, actuellement détentrice du titre mondial, marque un tournant significatif dans la politique internationale de la FAF. La rencontre entre Walid Sadi et Luciano Nakis, directeur exécutif de la Fédération argentine, a débouché sur un protocole d’accord ambitieux qui ouvre la voie à des échanges techniques, des programmes de formation communs et diverses initiatives partagées.
Ce rapprochement avec l’Argentine, nation mythique du football mondial, s’inscrit parfaitement dans la vision stratégique portée par le président Sadi depuis sa prise de fonction. À 45 ans, ce natif d’El Oued semble déterminé à inscrire le football algérien dans une nouvelle dimension internationale, s’inspirant des meilleurs pour accélérer son développement structurel. L’expertise argentine, forgée par des décennies d’excellence et couronnée par plusieurs titres mondiaux, constitue à cet égard une ressource inestimable pour le football algérien en quête de progression.
Mais les ambitions algériennes ne s’arrêtent pas là. La veille de cet accord historique avec l’Argentine, la FAF avait déjà fait sensation en annonçant des discussions avancées avec la Fédération espagnole. Lors d’une rencontre entre Walid Sadi et son homologue espagnol Rafael Louzan Abal, toujours dans le cadre du Congrès de la FIFA à Asuncion, les deux dirigeants ont évoqué plusieurs axes de coopération, notamment autour du développement des compétitions de jeunes, tant masculines que féminines, ainsi que la promotion du futsal.
Point d’orgue de ces échanges hispano-algériens : la perspective d’un match amical entre les deux sélections nationales A dès 2026. Une confrontation qui raviverait des souvenirs historiques puisque les deux formations ne se sont affrontées qu’à trois reprises par le passé, la dernière remontant à la Coupe du Monde 1986 au Mexique, match qui s’était soldé par une victoire espagnole (3-0). Près de quarante ans après, ce potentiel duel aurait une saveur particulière face à l’Espagne, récemment sacrée championne d’Europe.
Ces initiatives diplomatiques interviennent alors que l’équipe nationale s’apprête à reprendre du service dès le mois prochain avec deux rencontres amicales programmées : d’abord face au Rwanda le 5 juin à Constantine, puis contre la Suède le 10 juin à Solna, près de Stockholm. Des rendez-vous qui s’inscrivent dans une préparation méticuleuse orchestrée par la direction technique nationale.
La multiplication de ces accords internationaux témoigne d’une volonté claire de Walid Sadi : s’ouvrir aux meilleures pratiques mondiales pour hisser le football algérien vers de nouveaux sommets. En marge du Congrès de la FIFA, le président de la FAF a d’ailleurs multiplié les rencontres bilatérales avec plusieurs de ses homologues, abordant systématiquement les questions de développement technique, de formation et d’échanges d’expertise.
Jadis plus discret sur la scène internationale, l’écosystème footballistique algérien semble désormais engagé dans une démarche proactive d’ouverture et de modernisation. Les partenariats avec des nations comme l’Argentine et potentiellement l’Espagne constituent des jalons majeurs de cette transformation.
L’accord avec l’Argentine semble particulièrement prometteur pour le développement des jeunes talents algériens. La nation sud-américaine, reconnue mondialement pour son expertise dans la détection et la formation de joueurs d’exception, pourrait apporter un savoir-faire précieux aux structures de formation algériennes. Les échanges techniques et les programmes conjoints prévus dans le cadre de cet accord devraient bénéficier tant aux entraîneurs qu’aux jeunes joueurs algériens, offrant de nouvelles perspectives de progression.
Moncef Dahleb
