Détérioration de la trémie de Bouali Saïd à Annaba : Une maintenance plus que nécessaire
Depuis sa réalisation durant les années 1990, La rémie de Bouali Saïd à Annaba n’a été d’aucune utilité si ce n’est les désagréments qu’elle occasionne, notamment en accentuant la circulation routière. Située au niveau du boulevard Bouali Saïd, non loin d’El Hattab, marché emblématique et populaire d’Annaba, cette infrastructure publique constitue malheureusement une véritable plaie pour la ville.Outre les infiltrations d’eau qui suintent de ses murs tout au long de l’année, la trémie se transforme à chaque averse en un véritable réservoir, contraignant les automobilistes à la contourner. Cette situation engendre inévitablement des encombrements routiers. S’ajoutent à cela les odeurs nauséabondes dégagées par la stagnation des eaux d’infiltration et les risques d’agression auxquels sont exposés les usagers. Ces désagréments rendent ce passage souterrain pratiquement inutile.
Cette situation déplorable témoigne des malfaçons évidentes ignorées par tous les responsables qui se sont succédé à la tête de la wilaya d’Annaba. Dépourvue de tout design architectural, cette trémie conçue en forme de tunnel humide et sombre n’a jamais suscité l’attention nécessaire des autorités compétentes, notamment les services de la Direction des Travaux Publics (DTP), pourtant régulièrement interpellés par la population sur son état de délabrement. L’état de cet ouvrage reflète d’ailleurs celui du réseau routier de toute la ville, où seules quelques opérations de rafistolage des principaux axes menant vers la zone côtière sont occasionnellement entreprises.
Face à cette situation devenue insoutenable tant pour les automobilistes que pour les riverains qui déplorent l’aspect repoussant de l’ouvrage, le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, a finalement réagi. Lors d’une visite d’inspection, il a constaté par lui-même l’état déplorable de ce passage souterrain en raison de la stagnation des eaux. Visiblement choqué par l’état des lieux, il a immédiatement décidé de prendre des mesures pour la réhabilitation et la maintenance de cet équipement, dont l’importance pour la fluidité du trafic routier est considérable, notamment parce que la trémie dessert le carrefour le plus important de la ville.
L’état de la trémie de Bouali Saïd a fait l’objet d’une réunion hier, au cours de laquelle le wali aurait, selon certaines indiscrétions, exprimé sa colère face à l’indifférence des responsables, pour leur « irresponsabilité outrageante ». Dans ses directives, le chef de l’exécutif local a exigé une solution urgente, rapide et adaptée. Le directeur de la DTP et le bureau d’étude ont présenté un plan détaillant les différentes opérations de maintenance et d’intervention nécessaires. Après avoir pris connaissance de l’étude technique, le wali a instruit le DTP de préparer un cahier des charges et a également enjoint les services de l’APC d’Annaba à s’impliquer dans cette opération en dégageant une enveloppe financière pour des travaux de décoration et d’embellissement.
Au terme de la réunion, le wali a ordonné la conclusion d’un accord entre les services de l’APC d’Annaba et l’office d’assainissement pour assurer la maintenance, le suivi permanent et le nettoyage de l’infrastructure. Il a particulièrement insisté sur la nécessité de valoriser cet équipement afin de rehausser l’esthétique et l’image de la ville.
SOFIA CHAHINE