Journée mondiale de l’Afrique: L’Algérie réaffirme son leadership continental
La célébration de la Journée mondiale de l’Afrique ce dimanche constitue une occasion privilégiée pour souligner le rôle prépondérant que continue de jouer l’Algérie au sein de l’Union africaine sous la conduite du président de la République Abdelmadjid Tebboune. Depuis la création de l’Organisation de l’Unité africaine en 1963, devenue Union africaine en 2002, l’Algérie n’a cessé de réaffirmer sa fierté d’appartenance au continent et son engagement constant pour ses intérêts stratégiques. L’engagement algérien en faveur de l’Afrique s’est historiquement manifesté par sa contribution décisive à l’indépendance de nombreux États et à l’élimination de l’apartheid en Afrique du Sud, ainsi que par ses multiples médiations pour résoudre les conflits continentaux. Aujourd’hui, sous l’impulsion présidentielle, cette tradition diplomatique se poursuit avec une intensité renouvelée, visant à consolider les acquis africains tout en promouvant le progrès à tous les niveaux.
Sur le plan sécuritaire, l’Algérie occupe une position de premier plan en tant que leader et coordonnateur de l’Union africaine dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, responsabilité éminente confiée au président Tebboune par ses pairs africains. Cette reconnaissance se traduit concrètement par l’implantation à Alger de deux agences majeures de l’UA : le Centre africain de lutte contre le terrorisme et le Mécanisme africain de coopération policière AFRIPOL, témoignant de la confiance placée dans le leadership régional algérien.
Face aux conflits qui secouent le continent, l’Algérie privilégie systématiquement les « solutions africaines aux problèmes africains » et s’oppose aux interventions militaires étrangères, plaidant pour des résolutions politiques négociées. Sa présence simultanée au Conseil de sécurité de l’ONU comme membre non-permanent et au Conseil de paix et de sécurité de l’UA lui permet de défendre efficacement les causes continentales, particulièrement la question du Sahara occidental pour laquelle Alger insiste sur une solution politique conforme aux résolutions onusiennes et aux principes de la Charte de l’UA, garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
L’influence diplomatique algérienne s’est récemment renforcée avec l’élection en février de l’ambassadrice Selma Malika Haddadi comme vice-présidente de la Commission de l’UA, confirmant la volonté présidentielle de renforcer les racines africaines du pays. Cette dynamique s’est également traduite par la création d’un poste de secrétaire d’État chargée des Affaires africaines, permettant à la diplomatie algérienne d’intensifier ses relations bilatérales avec ses frères africains et sa contribution à l’action commune continentale.
L’engagement algérien transcende le domaine sécuritaire pour embrasser la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance. En février dernier, l’Algérie a ainsi décidé d’apporter une contribution volontaire d’un million de dollars au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, démontrant son soutien concret aux processus d’évaluation démocratique, de lutte contre la corruption et de promotion des droits humains.
Sur le plan économique, l’Algérie participe activement aux projets de coopération régionale dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, notamment dans les domaines du développement humain, de l’agriculture, du commerce énergétique et du transfert technologique. Cette approche s’inscrit dans la conviction que le développement économique continental ne peut être atteint qu’à travers le renforcement de la coopération et la réalisation de l’intégration économique.
Alors que l’Afrique fait face à des défis multidimensionnels incluant les conflits armés, les changements climatiques, les ingérences étrangères et l’expansion du terrorisme transfrontalier, l’Algérie se positionne comme un acteur stabilisateur privilégiant le dialogue et la négociation. Cette approche algérienne s’avère d’autant plus cruciale que le continent, malgré ses 65% des terres agricoles mondiales selon le PNUD, enregistre un retard considérable en matière de développement, largement attribué à l’instabilité et à l’exploitation internationale de ses ressources naturelles.
Chokri Hafed