8e édition du Festival national de littérature et cinéma de la femme : Saïda célèbre la création féminine
Sous le haut patronage du ministre de la Culture et des Arts, le théâtre régional « Sirat Boumediene » de Saïda s’est transformé lundi en temple de la création féminine algérienne. L’ouverture de la huitième édition du Festival national de littérature et cinéma de la femme a marqué un moment d’émotion et de reconnaissance pour les talents féminins qui enrichissent le paysage culturel national. Cette cérémonie inaugurale, présidée par Smaïl Yabrire, conseiller au ministère représentant le ministre, en présence du wali de Saïda M. Amoumen Mermouri et de nombreuses personnalités culturelles venues de tout le territoire national, a donné le ton d’une édition placée sous le signe de la mémoire et de l’innovation artistique. La soirée a débuté par un moment de recueillement particulièrement émouvant, une minute de silence observée en hommage au regretté réalisateur et producteur Mohamed Lakhdar Hamina, figure emblématique du septième art algérien. Dans son discours officiel prononcé au nom du ministre, M. Yabrire a souligné l’importance capitale des manifestations culturelles dans l’édification d’une industrie culturelle nationale ambitieuse et durable. Il a qualifié ce festival de pierre angulaire dans le soutien à l’action culturelle qualitative, insistant sur son rôle déterminant dans la consécration de la présence féminine dans les domaines de l’écriture et de la réalisation cinématographique. Le représentant ministériel a également rappelé l’engagement ferme de l’État, conformément aux orientations présidentielles, à promouvoir la littérature et le cinéma comme leviers stratégiques du développement économique et culturel durable du pays.
La cérémonie a également rendu hommage à la famille du défunt critique cinématographique Mohamed Ben Salah, reconnaissance méritée de ses contributions substantielles au champ critique et analytique du cinéma algérien. Cette distinction posthume illustre la volonté du festival de maintenir vivante la mémoire des personnalités qui ont contribué à l’essor de la culture cinématographique nationale. Parallèlement, la projection d’un reportage documentaire consacré au parcours artistique exceptionnel de Mohamed Lakhdar Hamina a permis au public de redécouvrir l’œuvre de ce maître du cinéma algérien, dont les films emblématiques comme « Chronique des années de braise » et « Le Vent des Aurès » ont marqué à jamais la mémoire visuelle du septième art national.
Le commissaire du festival, M. Belkacem Moulay, a chaleureusement accueilli les invités de cette manifestation culturelle, considérant cette huitième édition comme une étape de consécration d’un parcours d’accompagnement institutionnel des talents féminins dans les domaines littéraire et cinématographique. Son intervention a mis en exergue l’évolution remarquable du festival au fil des éditions, devenu aujourd’hui un rendez-vous incontournable pour la création féminine algérienne. De son côté, le wali de Saïda a insisté sur l’importance cruciale d’articuler l’action culturelle avec les enjeux économiques, prônant l’adoption de visions productives novatrices qui garantissent la pérennité de tels rendez-vous culturels d’envergure.
La soirée s’est poursuivie avec la présentation officielle du jury chargé d’attribuer le prestigieux prix du « Khalkal d’or » récompensant le meilleur long-métrage, ainsi que la remise du prix de la nouvelle littéraire. Ces moments ont été ponctués par la diffusion du spot officiel du festival et la projection d’une sélection de films participants, créant une atmosphère festive et un dialogue enrichissant entre le public passionné de littérature et de cinéma. Cette huitième édition s’annonce comme un événement majeur célébrant la créativité féminine algérienne dans toute sa diversité et sa richesse artistique.
Mohand S.