Réunion du gouvernement : Plusieurs dossiers stratégiques à l’ordre du jour
Le Premier ministre Nadir Larbaoui a présidé mercredi une réunion gouvernementale dédiée à l’examen de cinq dossiers majeurs qui dessinent les contours de la politique économique et sociale algérienne pour les prochains mois. Cette session de travail a mis l’accent sur des secteurs clés de l’économie nationale, depuis l’inclusion sociale jusqu’à la compétitivité internationale des entreprises algériennes, en passant par la sécurité alimentaire et hydrique du pays. Le programme de la famille productive constitue le premier axe d’intervention gouvernementale examiné lors de cette réunion. L’exécutif s’est penché sur « l’examen du cadre réglementaire relatif aux conditions et modalités du bénéfice du programme de la famille productive, qui prévoit l’octroi d’aides au profit de certaines catégories, notamment les femmes rurales et les femmes au foyer, leur permettant d’exercer des activités génératrices de revenus et d’améliorer leur statut social et économique ». Cette initiative s’inscrit dans « le cadre de la mise en œuvre de l’engagement indéfectible de Monsieur le Président de la République à maintenir le caractère social de l’État », soulignant la volonté des pouvoirs publics de concilier développement économique et justice sociale.
La formation professionnelle représente le deuxième volet stratégique abordé par le gouvernement. Les ministres ont été informés d’une « communication sur la création de centres d’excellence de formation professionnelle, s’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de l’approche visant à offrir une formation professionnelle de qualité, permettant de répondre aux besoins du marché du travail et d’accompagner la dynamique de développement local et national que connaît le pays ». La sécurité hydrique, enjeu crucial pour l’Algérie, a fait l’objet d’une attention particulière avec une communication portant sur « la fabrication locale des membranes de stations de dessalement d’eau de mer, étant l’un des axes clés pour le renforcement de l’autonomie stratégique de l’Algérie en matière de production des membranes, tout en optimisant les coûts et les délais d’approvisionnement ». Cette orientation s’inscrit dans « le cadre du suivi de la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité hydrique impulsée par Monsieur le Président de la République » et révèle la volonté de réduire la dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers dans ce secteur stratégique. La maîtrise de cette technologie critique permettrait à l’Algérie de sécuriser ses approvisionnements en eau dessalée tout en développant une expertise industrielle transférable vers d’autres domaines.
Le secteur agricole n’a pas été en reste avec l’examen de « la campagne de moisson-battage 2025, qui a permis d’examiner les conditions de déroulement de cette opération au niveau des wilayas du Sud, et les moyens mobilisés par les Pouvoirs publics pour en assurer la réussite, ainsi que le suivi des préparatifs en cours pour le lancement de l’opération dans les autres wilayas du pays ». Enfin, la dimension internationale de l’économie algérienne a été abordée à travers une communication sur « la situation de la certification et de l’accréditation, ainsi que sur les perspectives de développement du cadre réglementaire et opérationnel y afférent de manière à permettre aux entreprises nationales d’améliorer leur compétitivité et de garantir la conformité de la qualité de leurs produits aux normes internationales ». Cette préoccupation s’inscrit dans « le cadre des efforts déployés pour le renforcement de la présence des entreprises nationales sur les marchés internationaux et la promotion des exportations », objectif central de la stratégie de diversification économique du pays. La certification et l’accréditation constituent des préalables indispensables à la conquête des marchés extérieurs et à la crédibilisation de l’offre algérienne face à la concurrence internationale.
R.N.